Un grand merci à Orange Studio ainsi qu’à Darkstar pour m’avoir permis de découvrir le dvd du film « Mune, le gardien de la lune » d’Alexandre Heboyan et Benoit Philippon.
« Il n’y a pas de jour sans nuit. L’harmonie de la planète est entre vos mains »
Dans un monde fabuleux, Mune, petit faune lunaire et facétieux, est désigné bien malgré lui gardien de la lune : celui qui apporte la nuit et veille sur le monde des rêves.
Mais il enchaîne les catastrophes et donne l’opportunité au gardien des ténèbres de voler le Soleil.
Avec l’aide de Sohone, le fier gardien du soleil, et la fragile Cire, Mune part alors dans une quête extraordinaire qui fera de lui un gardien de légende !
« Etre gardien est un grand honneur que je n’ai jamais demandé »
Scénariste de profession, Benoit Philippon était passé à la réalisation en 2010 avec « Lulluby », film en anglais porté par Ruppert Friend et Clémence Poésy. Pour son nouveau projet, il imaginait une histoire autour d’un homme dans une forêt qui attraperait la lune avec harpon pour la ramener vers lui. Une jolie idée poétique qui devait faire l’objet d’un court métrage, mais qui s’est vite heurtée à une impossibilité technique liée aux limites offertes par le cinéma en prises réelles. Ces limites n’existant pas dans le domaine de l’animation, format offrant des possibilités illimités aux esprits créatifs, c’est donc tout naturellement que le réalisateur opta pour une adaptation de son projet en film d’animation. Pour mener à bien son projet, Benoit Philippon s’est associé à Alexandre Heboyan, l’un des spécialiste français de l’animation (il a notamment travaillé sur « Azul et Azmar » ou encore sur « Kung-fu Panda »), remarqué pour son court-métrage dans lequel des bigoudens partent faire sauter des crêpes sur la Lune. De toute évidence, ces deux là étaient fait pour s’entendre et travailler ensemble.
« Je viens chercher le soleil avec vous »
« Mune le gardien de la Lune », c’est avant tout un joli conte pour les enfants. Une jolie histoire dans laquelle la trajectoire des astres n’est pas le fruit mécanique de la gravité mais bien de la responsabilité de leur gardien respectif, à savoir des créatures terrestres en charge du bon déroulement du jour et de la nuit, qui échouent à leur mission avant de parvenir à réparer la situation. C’est également - comme souvent dans ce genre de film - une histoire d’amitié, où les personnages se retrouvent héros malgré eux, confrontés à des responsabilités qu’ils ne se croient pas en mesure d’assumer. Le principal atout du film repose clairement sur la qualité de son animation ainsi que sur la beauté et la créativité de ses paysages, de ses décors et de ses couleurs. Quelque part, on retrouve dans « Mune le gardien de la Lune » un peu de la féérie visuelle du « Avatar » de James Cameron. Dans cet univers riche et foisonnant, les réalisateurs ont également effectué un énorme travail sur les personnages, inspirés de toutes sortes d’animaux et de matières (on y retrouve un faune, un personnage de cire qui fond au soleil, un personnage d’ambre qui reflète la lumière, des méchants en forme de volcans), qui se révèlent particulièrement intéressants et attachants. On aime également la poésie qui se dégage de certaines scènes (Mune qui parvient à éperonner la Lune, le volcan vaincu qui laisse place à la végétation luxuriante, le personnage de Cire qui reprend vie). A cet égard, « Mune » rappelle l’excellence de la production française en matière de films d’animation et constitue véritablement un divertissement de grande qualité.
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