La Diablesse en collant rose (1960) de George Cukor

Ce western est assez unique en son genre, puisque c'est la seule incursion dans le genre pour le réalisateur George Cukor. Ce dernier immense cinéaste connu pour son implication dans les personnages féminins et pour cela, très apprécié des actrices signe un western sous le signe, une fois de plus, de la femme. Etant un film de commande il s'entoure d'une équipe spécilaiste du genre et pas qu'un peu puisqu'on trouve au scénario pas moins que Walter Bernstein (victime du maccarthysme il signe la même année "Les 7 Mercenaires" de John Sturges) et Dudley Nichols pour son dernier film, lui qui a été un fidèle de John Ford et Howard Hawks. Le film est adapté d'un roman de Louis L'Amour, un spécialiste du western à qui on doit par exemple "Hondo" (1953) qui sera adpaté au cinéma par John Farrow avec John Wayne dans le rôle titre.

La Diablesse en collant rose (1960) de George CukorLa Diablesse en collant rose (1960) de George CukorNote : Diablesse collant rose (1960) George CukorDiablesse collant rose (1960) George Cukor

En tête d'affiche on trouve l'excellent Anthony Quinn qui venait de faire deux autres westerns "L'homme aux colts d'or" (1959) de Edward Dmytryk et "Le denrier train de Gun Hill" (1959) de John Sturges. Tandis que le premier rôle féminin est elle aussi novice dans le genre, Sophie Loren alors en pleine apogée en 1960 où elle est aussi à l'affiche du chef d'oeuvre "La Ciociara" (1960) de Vittorio De Sica (Oscar de la meilleure actrice en 1962). Si les codes du genre sont respectés le réalisateur est clairement hors normes et va transformer le western en comédie sentimentale de l'ouest. Rien de mièvre mais il se focalise sur le charme de sa star italienne et détourne les éléments du scénario pour que la ligen directrice soit le jeu du cat et de la souris entre Anthony quinn et Sophia Loren. L'intrigue sur le tueur à gage et son contrat se retrouve donc au second plan tandis qu'on s'amuse du jeu de séduction de Sophia Loren. On a donc tout de la comédie romantique dont Cukor est un maitre, sa seule obligation étant le contexte du far-west. Mais heureusement le réalisateur est aussi malin et il sait que le studio ne lui aurait jamais laissé aller trop loin d'où une intrigue plus "virile" avec tous ses paramètres qui permet à ce western de tenir son rang. Bref, cette diablesse offre un western idéal à visionner en couple ! Malgré tout un tel parti pris est assez casse-gueule et donne quelques incohérences qui font effet d'un seul coup à la fin, par exemple avec le retour magique des 5000 dollars. Conclusion un western un peu bancal mais très sympathique, frais et sans prise de tête.

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