J Edgar

Par Dukefleed
Mais où est l'intriguant Hoover?
Hoover est un sujet en or pour un long métrage. Plus de 2 heures de film pour un homme ayant créé le FBI, puis resté à sa tête 50 ans, et qui vit passer 8 présidents ; une grande motivation à le visionner. Eastwood aux manettes et Di Caprio devant la caméra ; çà a de la gueule. Et bien Eastwood se prend dans les pieds dans le tapis. Se concentrant essentiellement sur les failles psychologiques de ce grand homme d’Etat visionnaire, ils nous infligent de très longs moments interminables de dialogues entre deux vieux messieurs aux maquillages de vieillards très grossiers. Question finesse psychologique de ces personnages, Dirty Harry n’est pas un spécialiste. Le scénario se focalise sur l’ambiguïté sexuelle de Hoover et, par sauts de puce, multiplie des flash backs donnant à comprendre ce qu’à réaliser l’homme. Au final on se demande bien de quoi veut nous parler Eastwood ; et d’un personnage passionnant, il nous livre un portrait ennuyeux. Hoover ; le visionnaire, le pro du chantage, le maitre de la corruption, le roi du renseignement avec ses fiches secrètes sur tous les personnages importants ; est réduit à un vieil homosexuel frustré et acariâtre. Et puis les grands événements ayant marqués la carrière de l’homme expédiés très souvent en deux plans : la mort de Kennedy et de Luther King par exemple. On aurait aimé voir l’ampleur de cet homme influent, craint des présidents et des hommes de pouvoir ; malheureusement ce film parfois instructif est assez plat de nouille. Et une question m’est venue : qu’aurait fait Scorcese du même sujet ?
Sorti en 2011
Ma note: 8/20