DARTH MAUL – APPRENTICE : La menace ressuscitée ★★★★☆

Par Le Cinéphile Anonyme @CinephilAnonyme

Le guerrier sith au double sabre-laser s’illustre dans un fan made de grande qualité.

Comme nous l’avons vu récemment avec Rebel Scum, Star Wars est l’un des univers privilégiés des fan-films, révélateurs de la richesse amorcé par George Lucas, qu’il est possible d’exporter dans tous les genres et dans tous les styles. En s’attardant sur un détail ou en songeant à un hors-champ, le fan-film est une déclaration d’amour à l’œuvre d’origine, d’autant plus pertinente dans le cas de Star Wars qu’elle prouve que que tout le monde ne déteste pas la prélogie débutée en 1999, contrairement à ce que l’on pense bien souvent. Dans le cas présent, Darth Maul : Apprentice s’intéresse au personnage le plus charismatique de La Menace Fantôme, voire de la trilogie. Caché sur une planète isolée pou achever sa formation de sith, le célèbre guerrier au double sabre-laser se fait attaquer par une troupe de Jedis bien décidée à l’éliminer. Prétexte maigre mais pleinement exploité pour justifier ses séquences d’action, le court-métrage impressionne en premier lieu par la qualité de ses chorégraphies (et Dieu sait qu’Internet nous en offre pléthore !) et de sa mise en scène, alternant une caméra rapprochée et mobile de toute beauté avec des plans d’ensemble hérités des réalisations de Lucas.

Darth Maul : Apprentice est donc une réussite technique indéniable, convaincante dans sa production design et le choix de ses décors. Si l’on pourra reprocher quelques détails cheaps dans les interprétations et le scénario (notamment un martelage inutile de la psychologie du maître Jedi), le film compense ses carences par une recherche thématique moins épurée qu’il n’y paraît. En choisissant Maul comme personnage principal, tout en se concentrant sur le point de vue de certains des Jedis, le métrage floute la frontière manichéenne entre le Côté Lumineux et le Côté Obscur. L’omniprésence de Dark Sidious, marquée par sa voix-off annonciatrice de l’avènement de l’Empire, montre les erreurs des Jedis, ici perdus par leur orgueil, puis leur désespoir. De ces éléments émerge la principale réussite de ce fan made, à savoir la mythification de Dark Maul, être inquiétant et mutique, dont on ressent l’animalité à chaque instant. Pour autant, on parvient à en apprendre plus sur ce personnage à priori indéchiffrable, prouvant que l’hommage en valait la peine.

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