Sortie en E-cinéma, le 30 octobre dernier, Vampires en toute intimité, long-métrage néo-zélandais de Jemaine Clement et Taika Waititi, a été adapté par Nicolas & Bruno, duo de réalisateurs français, et beaucoup d’acteur issu de la scène comique ont prêté leur voix au doublage tels Alexandre Astier (que l’on a vu dans Une rencontre et entendu dans Astérix – Le domaine des Dieux), Fred Testot (que l’on a vu dans Arrête ton cinéma !, Pattaya, Bon Rétablissement ! et entendu dans Zootopie) ou encore Bruno Salomone. L’argument de vente a fonctionné puisque, bien que l’ayant reçu en lot avec notre Mad Movies, nous étions tout excité à l’idée de visionner un film indépendant parlant de vampires avec notre Arthur préféré en tête d’affiche. Quelle ne fut pas notre déception !
Dans la banlieue de Limoges, une bande de vampires tente de vivre sans attirer l’attention du voisinage et accepte la venue d’une équipe de tournage dans l’espoir de dédiaboliser leur espèce. Patyr (Ben Fransham)
Tourné à la manière d’un Confessions Intimes de la présentation du sujet en immersion aux séquences isolées devant la caméra de chacun des participants, Vampires en toute intimité partait sur de bonnes bases parodiques pour s’imposer comme une vision originale et loufoque du mythe des vampires. Paradoxalement, le ton sérieux et pince-sans-rire qui s’en réchappe nuit gravement à la teneur comique du film. Il semble que tout ait été fait de manière à combler les aficionados du genre en mettant l’accent sur le fan service. Malgré tout, les références sont assez simplistes, se contentant d’étaler, comme de la confiture, la culture vampirique des auteurs quitte à assommer le spectateur de banalité. Pour ceux qui ne le savaient pas, donc, dans la plupart des ouvrages traitant du sujet, les vampires ne supportent pas les croix, ni la lumière du jour, ni l’ail. Ils dorment le jour dans des cercueils, vivent la nuit et, à part dans l’hérétique Twilight et la série True Blood plus nuancée, sont quelques peu enclins à la violence. Voilà ce que pourra apprendre de Vampires en toute intimité, le novice le plus inculte. Malheureusement, et le bât blesse, il n’y a que très peu de références cinéphiliques qui auraient pourtant pu enrichir ce contenu au demeurant très pauvre. Les vampires filmés dans leur intimité éternelle s’ennuient énormément et cherche à tuer le temps. Plus que tout autre sentiment, c’est ce coup de spleen qui nous habitent en regardant Vampires en toute intimité. Drôle de réaction devant ce qui s’est vendu comme une franche comédie. Deacon (Jonathan Brugh)
Nous n’avons pas vu la version néo-zélandaise. La faute est-elle à la traduction française ? Nous ne saurions vous l’affirmer avec certitude, mais cette mouture « écrite et dirigée par Nicolas & Bruno » est à coup sur tout à fait dispensable. Nous vous conseillons, avec toute la sagesse qu’une vie millénaire, peux nous avoir donner, de vous retourner vers un bon vieux Mel Brooks si l’envie de mourir de rire se fait sentir.
Boeringer Rémy
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