Rico est enfin de retour sur son île natale. Just Cause 3 est une bonne occasion pour nous de se réincarner dans le héros plus explosif du monde vidéo-ludique. Il est temps d'enfiler son jean trop serré à la Bruce Willis, de s'armer de quelques mitraillettes et autres lance-roquettes et on est parti à la conquête de Medici.
Comme à son habitude, Rico Rodriguez a un nouveau dictateur en ligne de mire, c'est le méchant Di Ravello. Malheureusement pour lui, il s'attaque à la contrée natale de notre cher héros qui n'a pas l'air très content.
Il doit alors, comme dans tous les autres opus de la série, détruire un tas de bases pour reprendre le contrôle total de pas loin de 1000 km² de jeu.
Nouveau jeu, nouveau gadget ?
Rico, c'est un peu un James Bond sans la finesse. Il fonce dans le tas sans prendre le temps d'observer le terrain, mais en même temps, il n'en a pas trop besoin grâce à ses nombreux gadgets qui permettent à notre personnage de se déplacer à une vitesse folle. En plus de pouvoir récupérer de nombreux engins militaires, comme des hélicos équipés de missiles ou des bateaux armés jusqu'aux bouées, il pourra voyager avec un grappin, un parachute, et attention, grosse nouveauté, un wingsuit.
Je peux vous dire qu'être au contrôle de ce wingsuit est très plaisant. La prise en main est quasi-immédiate. On peut bouger dans toutes les directions pour éviter les obstacles qui se mettent sur notre chemin. On peut également déplacer notre corps sur la gauche ou la droite pour avoir encore plus de liberté de mouvement. Et, pour conclure avec le wingsuit, il est possible de reprendre de l'élan en combinant notre envolée avec le grappin.
Nouveau jeu, nouvel univers ?
Pour répondre franchement, pas vraiment. Avec Just Cause 3, on arrive directement en terrain connu. C'est verdoyant, les îles sont belles et le monde est immense mais à quoi bon nous donner autant de place si c'est pour nous offrir un univers si peu évolutif. Qu'on aille sur l'île nord, l'île principale, ou les petites en bas de la carte, on se retrouvera constamment face à un même design. Seul le mont enneigé nous sortira de cette routine visuelle.
Personnellement, j'ai une grande préférence pour la carte du second épisode qui était exactement de même proportions et comportait en plus de ça de nombreux décors différents. Plaines, îles paradisiaques, terrains volcaniques et monts enneigés.
Nouveau jeu, nouvelle façon de jouer ?
Avec ce Just Cause 3 on retrouve l'essentiel du gameplay de ce qu'on avait rencontré dans Just Cause 2 à savoir explosions en tout genre, parachute, vol d'hélico en plein vol, etc... mais il y a quelques différences. Et oui, notre Rico, à pied, est bien moins agile qu'autrefois. Ces 5 ans entre sa dernière mission et celle d'aujourd'hui ont fait prendre quelques rides à notre bon mexicain.
Il est maintenant impossible de sprinter, faire des roulades, se baisser, s'agripper aux capots de voiture, ou même d'arriver sur le pare-brise d'un hélico. Tout à été réduit et simplifié pour... pour... je ne sais pas ! Ce qui fait que le principe du jeu qui est déjà bien répétitif l'est encore plus avec ce manque de mouvement à notre disposition.
Parlons maintenant de la conduite. Récemment, le studio Avalanche Studios a sorti le jeu Mad Max, un jeu qui, comme le film, se concentre entre autres sur l'univers motorisé. Mad Max avait donc une conduite de véhicule assez agréable à prendre en main. Je ne comprends pas pourquoi, ce Just Cause 3 des mêmes créateurs n'a pas décidé de reprendre le gameplay en voiture de Mad Max. La conduite dans Just Cause 3 est très difficile à prendre en main. Soit le véhicule met trois heures à répondre à nos demandes et tourne beaucoup trop tard, soit c'est le contraire et le véhicule tourne beaucoup trop rapidement quitte à faire demi-tour sans s'en rendre compte. Ajoutons à ça un problème de fluidité sur la machine PS4. Le tout devient alors injouable.
Qu'en est-il des graphismes ?
Bizarrement, j'aurai tendance à dire que Just Cause 2 version PC d'il y a 5 ans est plus beau que cet opus. Les graphismes, même s'ils ne sont pas des plus mauvais, il ne nous extasie pas pour autant. Heureusement que le tout est relevé par une distance d'affichage réussie et des effets de toute beauté. Explosions et impacts de balles entres autres. De beaux effets qui malheureusement en remplacent d'autre. Par exemple, une fois placé tout en haut du mont enneigé, on n'aura aucun ressenti tout simplement parce que l'impression de vent est inexistante. Dans Just Cause 2, on voyait la neige au sol ou la poussière s'envoler au rythme du vent. Ici, rien de tout ça. Tellement que l'impression de liberté et de solitude que pouvait me procurer Just Cause 2 à complètement disparu dans cet épisode. Le seul moment où l'on peut se sentir réellement libre, c'est quand on est suspendu à notre parachute et qu'on se laisse descendre tranquillement en écoutant le son des oiseaux et non des explosions.
Et le son dans tout ça ?
J'en arrive donc au dernier point. Il s'avère important puisqu'il fait remonter un peu le jeu dans mon estime. Le sound-design des armes à feu ou des explosions est tout simplement réussi. On ressent la puissance de nos tirs, et la distance des explosions.
Par contre, les bruits moteurs sont bien trop forts comparé au reste. Du coup les voix de nos personnages deviennent complètement inaudibles quand on est à bord d'un véhicule, obligé de se résigner à lire les sous titres...
Aah... D'ailleurs, le doublage de cet opus est plutôt bien réussi. On retrouve des voix assez connues dans le monde du jeu vidéo comme celle de José Luccioni qu'on a déjà pu entendre dans Uncharted et dans la saga Call of Duty.
Le doublage de qualité gagne en intérêt puisque Just Cause 3 intègre enfin des cutscenes digne d'intérêt, mélangeant humour et scénarisation nanardesque.
Just Cause 3 est donc une redite du second épisode, en moins bien, en tout cas sur plusieurs points. Il faut avouer que, pour une fois, la campagne donne plus envie grâce à la venue de cutscenes enfin intéressantes. Mais d'un autre côté, notre personnage perd beaucoup trop en mobilité. Et pour couronner le tout, Just Cause 3 est mal optimisé sur console.
Sur le même thème