Triple 9 (2016) de John Hillcoat

Par Seleniecinema @SelenieCinema

John Hillcoat s'est fait une spécialité du film d'action stylé et de bon goût qui a su revisité les époques après le western "The Proposition" (2005), le post-apocalyptique "La Route" (2009) et le film de prohibition "Des Hommes sans loi" (2012). Cette fois il revient au film contemporain pour un histoire de braquage sur fond de flics corrompus. Niveau braquage on n'a que l'embarras du choix, mais le must du genre reste bel et bien "Heat" (1995) de Michael Mann. S i on devait ici faire une petite équation pour "Triple 9" on ferait sans doute "The Town" (2010) de Ben Affleck + "Training Day" (2001) de Antoine Fuqua.

Note :

Un casting 4 étoiles et assez audacieux nous interpelle quelque peu. Des nouvelles star super-héros comme Anthony Mackie ("Avengers") et Gal Gadot (nouvelle Wonder Woman !), des spécialistes du genre comme Woody Harrelson et Casey Affleck (tous deux vus dans ) et Clifton Collins Jr "Dirty" (2005) de Chris Fisher, mais surtout deux rôles à contre-emploi pour Chiwetel Ejiofor et notre Tsarine Kate Winslet... Un casting riche et surprenant qui fait des étincelles dans ce polar rythmé par un scénario particulièrement dense. Un scénario qui aurait pu offrir un potage casse-gueule à un simple tacheron. Heureusement pour nous John Hillcoat est une valeur sûre et signe là un polar musclé qui part sur deux idées très efficaces, d'autant plus quand elles sont associées. Des flics ripoux osent penser à user d'un 999 pour occuper les flics le temps d'un casse suicidaire. Rappelons que le code 999 dans la police américaine est un appel d'urgence lorsqu'un collègue est touché en service, appel à la meute en soutien, le reste étant secondaire. Un coup de mafia russe dans tout ça et on tient un polar réussit et maitrisé. Néanmoins John Hillcoat souffre de la comparaison avec ses ainés. Il manque l'anthologie d'un "Heat" ou de la fureur d'un "Training Day", de plus il est parfois judicieux d'épurer le scénario de sous-intrigues parfois trop "secondaire" (ici l'enfant). Mais ne gâchons notre plaisir, ça reste un polar au-dessus de la moyenne et très efficace. "Les Braisers de la colère" (2014) de Scott Cooper

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