Genre : horreur, fantastique (interdit aux - 12 ans)
Année : 1989
Durée : 1h38
L'histoire : Au large de la Floride, par 3500 m de fond, une équipe de géologues placée sous la direction de l'éminent Steven Beck étudie l'exploitation des ressources océanographiques. Au cours d'une sortie, Sixpack, un des membres de la mission, découvre l'épave du Leviathan, un vaisseau soviétique censé croiser dans les eaux de la Mer Baltique. De retour à bord, Sixpack présente les symptômes d'une mutation génétique, qui entraîne rapidement sa mort. Son cadavre se transforme alors en une créature visqueuse et particulièrement dangereuse. Bientôt la contagion s'étend à d'autres membres de l'équipe.
La critique :
La carrière cinématographique du réalisateur George Pan Cosmatos débute au début des années 1970 avec le méconnu The Beloved (1971) puis SS Représailles (1973). Mais c'est en 1977 que le cinéaste connaît son premier grand succès avec Le Pont de Cassandra. Dans les années 1980, les producteurs lui confient la réalisation de Rambo 2 : la mission (1985).
Bref, George Pan Cosmatos est essentiellement spécialisé dans le cinéma d'action. Il fait partie des honnêtes artisans du noble Septième Art. A ce titre, Leviathan fait figure d'exception puisqu'il s'agit d'un film d'horreur, le seul de la modeste carrière de George Pan Cosmatos. En 1990, le long-métrage remporte le prix des effets spéciaux au festival international du film fantastique d'Avoriaz.
La distribution de Leviathan réunit Peter Weller (qui ressort du succès de Robocop), Richard Crenna, Amanda Pays, Daniel Stern, Ernie Hudson, Eugene Lipinski et Meg Foster. Attention, SPOILERS ! Au large de la Floride, par 3500 mètres de fond, une équipe de géologues placée sous la direction de l'éminent Steven Beck étudie l'exploitation des ressources océanographiques.
Au cours d'une sortie, Sixpack, un des membres de la mission, découvre l'épave du Leviathan, un vaisseau soviétique censé croiser dans les eaux de la Mer Baltique. De retour à bord, Sixpack présente les symptômes d'une mutation génétique, qui entraîne rapidement sa mort. Son cadavre se transforme alors en une créature visqueuse et particulièrement dangereuse. Bientôt la contagion s'étend à d'autres membres de l'équipe.
Au moment de la sortie de Leviathan et plus particulièrement dans les années 1980, le cinéma hollywoodien se découvre un véritable engouement pour les films aquatiques et sous-marins : Les Dents de la Mer 3 (Joe Alves, 1983), Abyss (James Cameron, 1989) ou encore M.A.L. : Mutant Aquatique en Liberté (Sean S. Cunningham, 1989). Premier constat, le scénario de Leviathan ne brille pas vraiment par son originalité. Le long-métrage se situe dans la logique et la continuité d'Alien : le huitième passager (Ridley Scott, 1979). A la seule différence que l'action de Leviathan ne se déroule pas dans un vaisseau spatial, mais dans un sous-marin américain.
Le long-métrage signe également la fin de la Guerre Froide. Cette fois-ci point d'animosité (ou presque...) entre la Russie et les Etats-Unis.
Toutefois, la créature vient de décimer un équipage soviétique. Sur ce dernier point, Leviathan s'apparente davantage à un nouvel ersatz de The Thing (John Carpenter, 1982), dont il reprend les grandes lignes et peu ou prou le même scénario. Remplacez les suédois du film de Carpenter par des russes, échangez la barbe de Kurt Russel contre le visage glabre et monolithique de Peter Weller, remplacez une base scientifique par un sous-marin américain, et vous obtenez un succédané plus ou moins inspiré.
Cette fois-ci, point de monstre extraterrestre qui vient envahir la Terre, mais plutôt une créature issue d'étranges manipulations génétiques. Après la Guerre Froide et la peur de la radioactivité, c'est le clonage et les expérimentaions scientifiques qui dictent les nouvelles angoisses de notre société consumériste, toujours obnubilée par l'appât du gain.
Pour le reste, George Pan Cosmatos signe un film fantastique et d'horreur de facture conventionnelle. Dès l'introduction, le cinéaste a le mérite de présenter les inimitiés. Une équipe américaine découvre une épave soviétique échouée au fond de l'océan. Très vite, un monstre protéiforme apparaît. Par chance, la créature est abattue. Mais son caractère composite lui permet de subsister à l'intérieur du sous-marin.
Dès lors, Leviathan n'aura de cesse de tergiverser entre l'ambiance claustrophobique d'Alien : le huitième passager et la paranoïa de The Thing. Il faudra attendre la conclusion finale avant d'admirer ou plutôt de pester (vous choisirez) contre la complexion assez ridicule de la créature de service. Parallèlement, George Pan Cosmatos ne s'embarrasse pas avec la psychologie de ses personnages.
Par exemple, difficile de s'enthousiasmer pour la romance amoureuse entre Peter Weller et Amanda Pays. Seul Richard Crenna, toutefois en mode cabotinage et visiblement là pour payer ses factures, surnage. La vraie star du film, c'est évidemment la créature de service, peu éloquente, il faut bien le dire. D'ailleurs, le long-métrage se montre assez élusif à son sujet.
Au détour d'un dialogue rapidement évincé, on apprend que le monstre est capable de copier et/ou de s'approprier l'intelligence de ses victimes. Certes, l'essentiel de l'équipage sera décimé par les tentacules oblongues du mutant aquatique. Toutefois, peu ou prou de surprises dans ce film qui s'apparente à une petite série B horrifique. George Pan Cosmatos se contente de reprendre tous les clichés du genre : la découverte d'une épave, l'apparition d'un monstre, l'évasion du sous-marin puis l'affrontement final. Bref, un film assez paresseux au final, hélas trop prévisible pour susciter un réel intérêt.
Note : 08/20