Après l'accueil mitigé de son dernier film "Captives" (2014) le réalisateur egypto-canadien Atom Egoyan se lance dans une histoire dont le thème central, la recherche de nazis cachés, est un théme régulièrement abordé par le Septième Art. On peut citer "Le Criminel" (1946) de Orson Welles, "Tu marcheras sur l'eau" (2005) de Eytan Fox et "Les Enchainés" (1948) de Alfred Hitchcock, "Marathon Man" (1976) de John Schlesinger, "Ces garçons qui venaient du Brésil" (1979) de Franklin J. Schaffner, "Un élève doué" (1999) de Bryan Singer (dont un certain Kurt Dussander qui fait echo au Rudy Kurlander de "Remember" !), "This must be the place" (2011) de Paolo Sorrentino... Liste non exhaustive évidemment...
Ce film est un des rares qu'Atom Egoyan n'a pas écrit lui-même. Si la recherche d'anciens nazis émigrés et cachés sous un pseudonyme est au centre de l'intrigue le réalisateur y intègre pourtant ses sujets de prédiclection comme l'aliénation et la solitude. En effet le personnage central joué par Christopher Plummer (déjà dans "Ararat" en 2002 du même réalisateur) est atteint de démence sénile et doit effectuer sa quête en gérant ses oublis ; il y a une petite dose de "Memento" (2000) de Christopher Nolan. Anciennes victimes de Auschwitz Max Zucker (Martin Landau presque aussi inquiétant qu'un nazi !) organise l'enquête et le chamin de croix pour son ami Zev Guttman (Plumer impérial) en sachant que le bourreau qui les intéresse se cache sous le pseudonyme de Rudy Kurlander. Là, il y a une incohérence frappante, plusieurs Rudy Kurlander et tous sont d'anciens nazis (à quelques détails près, un seul intéressant nos vengeurs) ... Comment et pourquoi un seul pseudo aurait été choisi par des ex-nazis cherchant l'oubli ?! Plutôt invraisemblable... Néanmoins on se prend au jeu dans lequel Egoyan nous perd à sa manière de façon intelligente. Après un prologue qui nous annonce le plan une grande partie du film on perd un peu l'intérêt de la quête pour suivre surtout la détresse d'un homme qui oubli de plus en plus qui il est, qui se réveille toujours en appelant sa femme décédée, qui nous touche de par sa faiblesse façon Alzheimer. L'émotion est là par le biais de Chistopher Plummer dont le visage marqué par la vie nous touche, nosu émeut, nous attrsite... Jusqu'à ce que le dernier acte nous assomme par un retour brutal à la quête et un twist qui fera sans nul doute son effet. Un drame qui se lit donc sur deux niveaux et qui aborde plusieurs thèmes dans un scénario assez habile pour ne jamais perdre le fil.
Critiques De Films
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