Five

Five_film_pierre nineyLes films de potes, c’est tout ou rien : soit c’est réussi, soit c’est complètement raté et lourd. Heureusement pour vous, Five est largement réussi. Igor Gotesman a adapté son court-métrage en premier long-métrage et le pari est réussi.

Vous prenez cinq potes à la vie comme à l’écran qui dégagent une énergie folle à l’image pour un premier film qui parle de colocation, d’amour, de conneries, de drogue et d’amitié. Et qui mieux qu’un « djeun » pour parler de ce sujet ?! Five est une bande plus soudée qu’une famille qui rêve de cohabiter ensemble depuis qu’ils n’ont plus l’âge de porter des couches. Seulement, se payer un bel appartement parisien a un prix qu’on ne peut pas tous se permettre. Et à un moment donné, pour garder sa fierté et son ego, on cherche les moyens possibles (et illégaux) de ramener de l’argent seul comme un grand. C’est là que les ennuis commencent.

Gotesman ne prend pas son film pour ce qu’il n’est pas. Il filme ses potes comme des potes, ne s’interdit rien, se la joue cool et franc-jeu. Pas de chichis, ni de détours : les emmerdes, quand on les a, ce n’est pas à moitié ! Pas de dialogues trop sérieux, ni de réalisation prise de tête. Du coup, la petite bande est tellement soudée et drôle, qu’on aimerait bien nous aussi faire partie d’un groupe d’amis comme ça. S’ajoute à cela Pascal Demolon et Fanny Ardant (comme on ne l’a jamais vue) qui ajoutent une couche de fous rires.

Difficile de ne pas aimer Five, de ne pas rire, de ne pas se dire « il est trop cool Niney quand même ». C’est déjanté, frais, osé, assumé et réussi pour ce premier exercice. À voir (entre potes) pour se fendre la poire !

Sortie en salles le 30 Mars 2016.