Kung-Fu Panda 3, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Po, le panda paresseux adapte de Kung Fu préféré des enfants est de retour dans une troisième aventure bien anecdotique.

Si on avait bien aimé le premier Kung-Fu Panda et sa suite boostée à l’action et aux émotions, on était curieux de voir ce qu’allait devenir la franchise avec ce troisième épisode, d’autant plus que Dreamworks se montre régulièrement à la hauteur des grandes histoires que le studio cherche à raconter (les 2 volets de Dragons en sont le meilleur exemple). Pour ce Kung-Fu Panda 3, nous retrouvons donc tous les personnages de la saga avec évidemment le panda Po, ses 5 acolytes, son maître et son père oie adoptif.  Et ensemble ils vont devoir faire face à une nouvelle menace alors que Po va en apprendre plus sur ses origines.

On se dit donc que le film a être rempli d’émotions et de scènes d’actions particulièrement épiques, au moins autant que pour le second volet. Hélas, dès le début, on sent que quelque chose cloche lorsqu’un mentor se fait avoir comme un bleu lors de la scène d’ouverture. Puis les réalisateurs donnent tout lors de l’apparition du héros et de ses compagnons mais les scènes de combat entre les 5 Cyclones et de nouveaux acolytes et le très menaçant Kai qui n’est pas toujours pris au sérieux sont tout de suite coupées, si bien que le film semble vraiment manquer d’une dimension épique qui nous emporte vraiment dans le spectacle.

Et pour le côté émotion, les retrouvailles entre Po et son père biologique sont vite tournées en ridicule et il en est de même avec la découverte du peuple panda, des gentils nounours plein de bonhommie réjouissante mais qui, à aucun moment n’apporte vraiment une touche d’émotion qui risque de nous tirer des larmes. Po n’en ressors pas beaucoup plus avancé qu’au début du film, si ce n’est qu’il a appris à la fin une nouvelle technique de combat en se connaissant soi-même.

On rejoint là le thème développer par le film, celui d’apprendre à se connaître soi-même pour mieux avancer et vaincre les obstacles. Un message simple qui aurait pu être avancé avec un peu plus d’émotion pour ne pas paraître superficiel, d’autant plus quand il est appris aussi facilement et de manière prévisible par le héros qui n’en fera ensuite pas grand chose. Et comme les réalisateurs ne cherchent pas à nous emporter et que Hans Zimmer repique une chanson d’Imagine Dragons pour faire le thème musical du méchant, on ne va pas aller chercher l’inventivité trop loin.

Ainsi, Kung-Fu Panda 3 fait son boulot de gentil divertissement à la morale sympathique mais reste clairement en dessous de ce que peut faire le studio.