Dans la veine des grands classiques
Au fin fonds de l’Amérique sauvage, début XXème, un trappeur blessé va devoir s’en remettre à ses coéquipiers. Mais il n’est pas entre de bonnes mains. Laissé pour mort en pleine nature, loin de toute civilisation, au milieu de tribus indiennes hostiles, et par une météo sibérienne ; il va, pour l’amour de son fils, faire un effort colossal pour rejoindre la civilisation… avec un seul désir : se venger et venger les siens.Innaritu, après avoir travaillé dans l’espace confiné d’un théâtre avec « Birdman », saute du coq à l’âne, en concentrant cette histoire au cœur des grands espaces américains enneigés. Il exploite à fond le terrain de jeu qu’il a choisi en magnifiant la nature. Dépaysement assuré et surtout une grande réussite dans l’exploitation de la nature dans ce qu’elle a de plus hostile et dangereuse. Entre « Jeremiah Johnson » de Pollack et « Délivrance » de Boorman ; Innaritu ne parvient pas à sublimer les grands espaces comme le premier et ne tient pas un scénario solide comme le second. Un bégaiement efficace mais peu novateur. Revenge movie comme les deux autres ; ce western exploite toutes les ficelles du revival qui est souvent un genre pauvre. De fait, ce film, malgré de nombreuses qualités comme le jeu de Di Caprio, justement récompensé, ou la photographie d’Innaritu, s’étire en longueur. Faire passer le héro à la moulinette de tout ce que la nature peut faire subir à un être humain a ses limites ; l’épuisement de la mécanique répétitive de ses infortunes et surtout la crédibilité du scénar. Par contre le parti pris de la violence primitive à l’image d’une nature non maitrisée est un thème justement abordé et intéressant. Mais pourquoi allez alors lorgné du côté de Terrence Mallick dans ce qu’il a de plus irritant ; le côté christique lourdingue. Un surlignage maladroit.En conclusion, il s’agit d’un produit artisanal sous influences (Mallick/Pollack/Boorman/Tarkovski) peu inspiré, un peu longuet mais avec des fulgurances… dont l’incroyable attaque de l’ours. Divertissant tout de même.
Sorti en 2016
Ma note: 13/20
Au fin fonds de l’Amérique sauvage, début XXème, un trappeur blessé va devoir s’en remettre à ses coéquipiers. Mais il n’est pas entre de bonnes mains. Laissé pour mort en pleine nature, loin de toute civilisation, au milieu de tribus indiennes hostiles, et par une météo sibérienne ; il va, pour l’amour de son fils, faire un effort colossal pour rejoindre la civilisation… avec un seul désir : se venger et venger les siens.Innaritu, après avoir travaillé dans l’espace confiné d’un théâtre avec « Birdman », saute du coq à l’âne, en concentrant cette histoire au cœur des grands espaces américains enneigés. Il exploite à fond le terrain de jeu qu’il a choisi en magnifiant la nature. Dépaysement assuré et surtout une grande réussite dans l’exploitation de la nature dans ce qu’elle a de plus hostile et dangereuse. Entre « Jeremiah Johnson » de Pollack et « Délivrance » de Boorman ; Innaritu ne parvient pas à sublimer les grands espaces comme le premier et ne tient pas un scénario solide comme le second. Un bégaiement efficace mais peu novateur. Revenge movie comme les deux autres ; ce western exploite toutes les ficelles du revival qui est souvent un genre pauvre. De fait, ce film, malgré de nombreuses qualités comme le jeu de Di Caprio, justement récompensé, ou la photographie d’Innaritu, s’étire en longueur. Faire passer le héro à la moulinette de tout ce que la nature peut faire subir à un être humain a ses limites ; l’épuisement de la mécanique répétitive de ses infortunes et surtout la crédibilité du scénar. Par contre le parti pris de la violence primitive à l’image d’une nature non maitrisée est un thème justement abordé et intéressant. Mais pourquoi allez alors lorgné du côté de Terrence Mallick dans ce qu’il a de plus irritant ; le côté christique lourdingue. Un surlignage maladroit.En conclusion, il s’agit d’un produit artisanal sous influences (Mallick/Pollack/Boorman/Tarkovski) peu inspiré, un peu longuet mais avec des fulgurances… dont l’incroyable attaque de l’ours. Divertissant tout de même.
Sorti en 2016
Ma note: 13/20