Après une première saison réussie, Daredevil est de retour sur Netflix accompagné cette fois d’Elektra et du Punisher … alors la suite est-elle à la hauteur ? Assurément !
Mais que pouvaient bien raconter les 2 auteurs ? En effet, à la fin de la première saison, Daredevil a mis le Caïd sous les barreaux, s’est offert un nouveau costume, a mis fin à la pègre et a embrassé la mission qu’il s’est donné, veiller sur le quartier de Hell’s Kitchen. Que peut-il se passer ensuite ? Et bien un nouveau trouble-fête débarque pour faire le ménage dans les gangs qu’il reste. Son nom : Franck Castle. Voilà donc Daredevil qui va devoir faire face à un justicier qui a le même but que lui mais au code moral bien différent, n’hésitant pas à massacrer les personnes qu’il jugera coupables. Notre cher Matt Murdock commence donc à voir les failles de sa mission et se met forcément à douter et cherche le bien fondé de son action. D’autant plus qu’une ancienne amante revient en ville avec son propre grain de folie, une certaine Elektra.
Dès les premiers épisodes de cette nouvelle saison, Matt Murdock (toujours impeccable et investi Charlie Cox) est donc mis à mal moralement, laissant ses failles apparaître face à des personnages plus jusqu’au boutiste que lui. Et en ce sens, si il n’a pas de véritable ennemi cette saison, les différents protagonistes gagnent tous en ambiguïté et en premier les nouveaux venus. Franck Castle débute donc ici son parcours pour devenir le Punisher de manière plus que convaincante, avec un Jon Bernthal volant en partie la vedette au héros et développant un personnage complexe qui pourrait bien avoir sa propre série alors que la frenchie Elodie Yung s’en sort formidablement bien en vénéneuse Elektra, séduisant Matt pour tenter de l’embarquer sur un chemin qu’il ne souhaite par suivre et auquel il doit résister pour affronter ce code moral douteux qu’il ne souhaite pas accomplir, l’avocat en lui ayant tout de même toujours un certain sens de la justice même si il sait que celle-ci est corrompue.
A côté de ce trio de combattant, il ne faudrait pas oublier les 2 personnages secondaires que sont Foggy et Karen. Alors que le premier a du mal à se faire à l’identité secrète de son meilleur ami, la seconde entame une romance avec Murdock tout en enquêtant peut-être plus que de raison sur Franck Castle pour qui elle éprouve une certaine compréhension naïve. Les deux s’avèrent bien plus fouillés que dans la première saison et évoluent pour donner encore un peu plus de densité et d’attachement au show.
On l’a vu les personnages sont bien le premier attrait de Daredevil, tous complexes à souhait, mais il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit aussi d’un show dont on attend de l’action. Et de ce côté là, on sera servi. En effet, la série s’avère bien plus rythmée que lors de la première saison avec des séquences de combat toujours aussi efficaces et intenses (notamment un combat en faux plan séquence dans une cage d’escalier qui met encore la barre au dessus par rapport à la scène du couloir de la première saison). On pourra reprocher à la série de tourner en rond à certains moments autour de ce thème du code moral à adopter par le héros et une dimension légèrement fantastique apportée par La Main qui vient un peu comme un cheveu sur la soupe dans les derniers épisodes mais ce la n’empêche jamais d’enchaîner les épisodes à vitesse grand V tant on a envie de savoir ce qui va arriver aux personnages que l’on a bien appris à aimer et que l’on veut bien suivre encore quelques saisons. Donc vivement la prochaine.