Genre : horreur, fantastique, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année : 2007
Durée : 2h05
L'histoire : Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures... Leur seule chance à tous de s'en sortir consiste à s'unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ?
La critique :
Après Les Evadés (1994) et La Ligne Verte (1999), le réalisateur Frank Darabont est devenu le véritable expert des adaptations de romans (ou de nouvelles) de Stephen King au cinéma. Sa troisième adaptation, intitulée The Mist et sortie en 2007, est évidemment attendue au tournant. Deux films, deux chefs d'oeuvre. Frank Darabont va-t-il confirmer tous les espoirs placés en The Mist ?
Réponse dans les lignes à venir. En outre, l'adaptation de La Brume, une nouvelle de Stephen King, s'avère fastidieuse et compliquée. En effet, avec Les Evadés et La Ligne Verte, Frank Darabont pouvait jouer avec des genres populaires : le film de prison et même une touche de fantastique (tout du moins, pour le cas de La Ligne Verte). Or, The Mist boxe dans une autre catégorie : le film d'horreur et en particulier le film de monstre.
La distribution de The Mist réunit Thomas Jane, Marcia Gay Harden, Laurie Holden, Andre Braugher, Toby Jones, William Sadler, Jeffrey DeMunn et Frances Sternhagen. Attention, SPOILERS ! Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés.
David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures... Leur seule chance à tous de s'en sortir consiste à s'unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ?
Troisième adaptation et nouvelle réussite pour Frank Darabont, toujours aussi inspiré par l'univers de Stephen King. Certes, les fans du matériel original noteront ou pesteront (vous choisirez) contre les (quelques) divergences notables entre le film et le célèbre opuscule. Néanmoins, rien de grave. Dans l'ensemble, The Mist se montre assez fidèle au livre de Stephen King.
D'ailleurs, le public ne s'y trompe pas. Le long-métrage obtient un certain succès commercial, surtout aux Etats-Unis et au Canada. Même les critiques et la presse sont plutôt dithyrambiques. Le projet de réaliser The Mist remonte à 2004. Frank Darabont obtient facilement les droits d'adaptation. Le cinéaste souhaite surtout s'éloigner des tortures porn des années 2000, entre autres, Saw et Hostel, qui triomphent dans les salles obscures.
Surtout, Frank Darabont souhaite modifier la fin, par ailleurs appréciée par Stephen King lui-même. Evidemment, nous ne dévoilerons pas la conclusion finale dans cette chronique. Néanmoins, attendez-vous à un gros uppercut en pleine poire ! Oui, The Mist délivre bien la claque annoncée ! Pourtant, qui aurait parié sur l'excellente partition de Thomas Jane ? Un acteur surtout spécialisé dans les séries B d'action impécunières... En l'occurrence, Frank Darabont nous convie dans un genre horrifique en perdition : le film de brume... Un pari judicieux et ambitieux.
Il s'agit surtout d'un retour aux films de science-fiction et d'épouvante des années 1950. Comment ne pas songer à Tarantula ! (1955) de Jack Arnold, avec ce monstre qui surgit du néant ?
Dans The Mist, c'est aussi un énorme brouillard qui vient annoncer la fin du monde, la désolation et la mort. Ou quand la chose (ou plutôt les choses) sourde(nt) des ténèbres ! La menace provient de nulle part, tout du moins d'univers parallèles et plus précisément d'expériences scientifiques (et militaires) qui ont mal tourné. Frank Darabont a la bonne idée de varier les inimitiés.
Dans The Mist, les créatures hétéromorphes, tentaculaires et aux pattes oblongues ne sont finalement qu'un prétexte. L'action du film se déroule essentiellement dans un supermarché, donc en huis clos. On pourrait y voir une nouvelle variation (moderne) de l'Allégorie de la Caverne (Platon). Les monstres de The Mist ne seraient que des ombres révélant l'âme fallacieuse d'une petite communauté américaine qui se terre dans les coursives d'un magazin.
Par conséquent, le danger ne se situe pas seulement à l'extérieur des vitrines, mais également à l'intérieur. Très vite, la panique et la paranoïa s'installent. The Mist revêt alors une consonance religieuse et eschatologique. La paix sociale doit s'acheter ou se monnayer contre des victimes livrées à la "Bête". Une logique irréfragable et même encensée par la Bible.
Les créatures signeraient donc l'aube de l'Apocalypse. Certes, les attaques des créatures sont rarissimes. Mais la tension est toujours palpable. Il faudra donc s'armer de patience avant de voir nos protagonistes débarquer dans une pharmacie transformée en antre de l'horreur. A l'intérieur de cette immense pharmacopée, ce sont des araignées monstrueuses qui assaillent David (Thomas Jane) et quelques hommes un peu trop téméraires. Puis de retour au supermarché, notre petite troupe doit affronter le courroux et la psychose d'une communauté despotique. Le choix ?
Une mort promise à l'extérieur dans le froid et le brouillard... En l'état, difficile d'en dire davantage. Mais on tient là un grand film d'épouvante, peut-être (parfois) un peu trop rapide dans la montée d'une paranoïa inextricable...
Note : 16/20