En plus du coup de coeur pour Midnight Special ou de l’affrontement attendu de Batman v Superman, quelques autres films sont sortis en mars qui valaient tout de même un petit coup d’oeil. On parle donc rapidement de Triple 9 et 10 Cloverfield Lane.
Après La Route et Des Hommes sans Loi, l’australien John Hillcoat poursuit sa période américaine avec un nouveau polar au casting assez prestigieux (Chiwetel Ejiofor, Norman Reedus, Aaron Paul, Woody Harrelson, ..). Ici, une bande de flics ripoux doit monter une combine pour enfin se soustraire de l’influence d’une reine mafieuse, et leur plan nécessite la mort d’un flic. L’ambiance est forcément sombre et tendue et même si le scénario n’innove pas beaucoup, le réalisateur arrive tout de même à nous offrir quelques séquences choc où les non-dits passent avant tout.
On notera également un Casey Affleck parfait de sobriété et d’intégrisme et une magnifique Kate Winslet qui, pour une fois, en fait un peu trop pour son personnage haut en couleurs. Bref, Triple 9 est à voir mais la bande-annonce survendait un peu trop le film qui n’atteint pas un sommet comme Heat.
On ne s’y attendait pas et la sortie de 10 Cloverfield Lane est un peu une surprise qui arrive au dernier moment sans trop de promo. Censé se dérouler dans le même univers que le très bon Cloverfield et toujours produit par JJ Abrams, il ne faut toutefois pas chercher à trop rapprocher ce film du précédent pour l’apprécier pleinement car l’angle et l’histoire diffèrent complètement. Ici, nous avons le droit à un huis clos où Michelle se retrouve enfermée dans un abri anti-atomique après un accident de la route. Entre soupçons envers les 2 personnes qui sont enfermées avec elles et la menace d’une possible apocalypse à l’extérieur, elle va devoir choisir mais ce n’est pas facile.
Mis en scène avec efficacité sur un scénario qui tient bien la route jusqu’à la surprise du dernier quart du film, 10 Cloverfield Lane est une bonne série B qui n’a pas d’autre prétention que de maintenir une pression constante et y réussi plutôt bien tout en fournissant à John Goodman un rôle ambigu dans lequel on ne l’attendait pas et surtout écrit enfin un vrai personnage féminin intelligent bien porté par Mary Elizabeth Winstead que l’on aimerai bien voir plus souvent. Bref, une petite réussite.