Dans toutes les familles, il y a le mouton noir. Chez la famille Rayburn, c’est Danny qui a ce rôle. Dans toutes les familles, il y a des secrets qu’il ne faut pas déterrer. Et quand Danny revient dans sa famille, les tensions et les secrets reviennent perturber cette famille pas si normale que ça.
Alors que le premier épisode commence et se termine, on espère une chose c’est que l’intrigue va être à la hauteur car on nous l’a fait à la Columbo où l’on connait le final dès le début.
Il faut s’accrocher au début de cette série car le premier épisode n’est pas si extraordinaire que cela et l’on doit donner sa chance à la suite pour espérer découvrir la pépite.
Mais heureusement, dès le second épisode, l’intrigue commence à avancer et à se complexifier car plus on avance dans la série, plus l’on découvre les petits secrets peu reluisants de cette famille. Surtout que quasiment à chaque épisode, on découvre la facette d’un personnage entremêlé dans l’intrigue principale.
Mais ce qui est dommage, c’est que par moment, on se demande pourquoi on nous lance sur une piste durant l’épisode sans trop approfondir. Parfois c’est juste une vague idée de ce que l’on découvrira bien plus tard, il y a clairement un manque d’explications ou un manque de vouloir pousser l’idée jusqu’au bout dans certains des épisodes.
Autrement, l’intrigue est très bien écrite et reste assez réfléchie, principalement dans le développement des personnages, ce qui est assez rare dans les séries. Principalement le personnage de Danny qui est le personnage par qui tout va arriver. D’autant que plus on avance dans la série, plus le personnage de Danny commence à montrer son vrai visage, assez différent de ce que l’on peut penser de lui au premier épisode en devenant le personnage le plus manipulateur que j’ai pu voir dans une série dernièrement.
Après il y a l’opposition avec le personnage de la mère, qui devient de plus en plus agaçante d’un épisode à l’autre tellement le personnage est d’une naïveté légendaire, je ne sais même pas si l’on peut appeler ça de l’aveuglement tellement c’est poussé.
Une fois que l’on a accroché et que l’on s’intéresse à un personnage en particulier, rapidement on découvre les petits secrets pas très jolis de ce personnage, au point que l’on soit obligé d’être plus pour un autre personnage. Mais cette façon de construire les épisodes et la série dans sa totalité fait que l’on ne se lasse jamais, et même si l’on peut trouver que le schéma est un peu trop répétitif d’un épisode à l’autre, on n’est jamais à l’abri d’une surprise sur le passé des personnages dans cette série.
Mais même en trouvant beaucoup de qualité diverse sur l’écriture des scénarios, il y a toujours le même défaut à chaque épisode. Une fois la saison 1 terminée, on se rend compte que l’intrigue n’a pas avancée si rapidement que cela et qu’il y a une certaine irrégularité de rythme d’un épisode à l’autre. On se retrouve devant un épisode dans lequel cela avance assez bien, puis on peut tomber sur un épisode où l’intrigue est assez répétitive et semble tourner en rond. Alors que l’on pourrait s’attendre à une série très thriller, on tombe parfois un peu trop dans la catégorie du soap opéra à l’américaine.
J’ai trouvé que la photographie de la série était assez soignée. Alors qu’au début de la série, on se retrouve avec une image et des décors paradisiaques qui se marient bien ensemble, plus on avance dans la série et plus j’ai l’impression que malgré le fait que l’on ait toujours des décors à tendance paradisiaque, l’image devient bien plus sombre d’épisodes en épisodes. Du coup, entre les scènes à l’hôtel où la petite famille semble s’entendre devant les clients, et les scènes plus individuels, il y a une réelle différence d’ambiance visible à l’image.
Pour la réalisation, il n’y a pas grand-chose à dire en dehors que les cadreurs devaient souffrir de Parkinson tellement la caméra bouge quand il ne faut pas, c’est ça ou les scènes sont tournées sur un bateau qui tanguait.
Et ce qui reste le plus exceptionnel dans cette série, c’est l’interprétation. Principalement Kyle Chandler et Ben Mendelsohn. Les deux acteurs offrent une superbe interprétation, très réaliste avec une vraie évolution des personnages et de l’interprétation.
La saison 1 de Bloodline est loin d’être parfaite mais Bloodline reste une série assez exceptionnelle, qui devient addictive à partir du moment où on lui laisse sa chance. Même si l’on peut trouver que parfois la série part vers le soap opéra alors qu’il s’agit bien d’un thriller. Du coup, on peut trouver que par moment l’intrigue n’avance pas réellement et l’on ne fait que greffer de nouveaux éléments à l’intrigue de départ. Malgré cela, l’intrigue principale est très bien écrite et l’on découvre petit à petit, les nombreux cadavres planqués dans les placards de cet hôtel. Une intrigue assez solide et une photographie assez recherché font que l’on n’a un peu de mal à décrocher de cette série et cela malgré la nausée que pourrait donner certains plans où la caméra tangue de gauche à droite sans aucunes raisons. Reste plus que Kyle Chandler et Ben Mendelsohn qui sont les personnages principaux de cette série et qui offrent une excellente performance. La seule question qui me reste dans la tête, c’est : comment vont-ils trouver une intrigue aussi bonne pour la saison 2 ?
Bloodline Saison 1, en dvd et blu-ray depuis le 23 mars 2016
Distribué par Sony Pictures Home Entertainment.
Merci à Sony Pictures Home Entertainment et Anaïs Monnet de l'Agence Cartel de m'avoir permis de découvrir cette famille pas si normal que ça.