Les Visiteurs - La Révolution, ils ont réussis l'impossible... faire pire que le remake US

Par Sebd59 @1_oeil

Les Visiteurs - La Révolution

Sorti le 6 avril 2016

1h50

Comédie

De Jean-Marie Poiré Avec Jean Reno, Christian Clavier, Franck Dubosc...

Distribué par 

Bloqués dans les couloirs du temps, Godefroy de Montmirail et son fidèle serviteur Jacquouille sont projetés dans une époque de profonds bouleversements politiques et sociaux : la Révolution Française... Plus précisément, la Terreur, période de grands dangers pendant laquelle les descendants de Jacquouille La Fripouille, révolutionnaires convaincus, confisquent le château et tous les biens des descendants de Godefroy de Montmirail, aristocrates arrogants en fuite dont la vie ne tient qu'à un fil.

Alors que nous avions laissé Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille après le film de 1998, le remake US ne faisant pas partie de la saga, on regrettait que cela ait mis 18 ans avant leurs retours.

Avant d’aller voir ce troisième opus tant espérer, j’ai eu la mauvaise idée de me remettre dans le bain en regardant les deux premiers films de la saga qui sont toujours aussi drôle pour moi, et cela malgré les années et le nombre de visionnage important.

Et c’était une mauvaise idée car du coup, la chute est un peu trop brutale avec Les Visiteurs La Révolution.

On reprend les mêmes et on recommence, et pas qu’un peu car le scénario de Jean-Marie Poiré (dernier film en 2002) et de Christian Clavier est un pure recyclage des deux premiers films sauf que l’on inverse un peu la situation avec les personnages et l’on change d’époque. Après cela, il n’y a aucun ajout.

Et il y a surtout de la perte.

Principalement du côté comique du film, car au final, il n’y a aucunes scènes de drôle dans ce nouveau volet et l’on ne se retrouve plus qu’avec des dialogues à la fois insipide et surtout que l’on ne retrouve plus que de la grossièreté du moyen-âge. Résultat dans la salle, en plus de ne pas être nombreux, c’est une salle froide sans avoir le moindre rire. Par contre les soufflements c’était au moins du force 4 dans la salle.

Une fois sortie de la salle, on ne retiendra rien de ce film, uniquement de l’ennui durant près de deux heures. Malheureusement, la seule chose que l’on pourrait retenir c’est cette nouvelle fin de film ouverte pour une suite, alors qu’au vu du niveau, il aurait été préférable de faire une fin définitive aux mésaventures de ces pauvres personnages.

Si vous vous ennuyez durant la séance, vous pouvez vous amuser à compter les faux raccords entre Les Visiteurs La Révolution et les deux premiers films, que ce soit scénaristique ou chronologique, c’est le festival du raccord foireux. Et l’on utilise un tour de passe-passe scénaristique pour expliquer le vieillissement des personnages, sauf que sur la continuité du film, cela fait excuse trouvée à la dernière seconde car cela ne colle pas entre le début et la fin.

Bienvenue dans les années 90 avec la réalisation de Jean-Marie Poiré, qui aurait dû laisser les manettes à quelqu’un de plus intéressait que lui par le film. On se retrouve avec de la vieille réalisation ennuyeuse, même pas digne d’un téléfilm.

Outre les personnages de Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille, le reste des personnages est affreusement agaçant d’un bout à l’autre du film. Si seulement, il n’y avait pas une couche supplémentaire en prime de la part des acteurs jouant ces personnages secondaires. C’est à la fois horrible à regarder et à entendre tellement le niveau est encore plus mauvais que le doublage d’une télé novela.

Rien que le quatuor Karin Viard, Alex Lutz, Franck Dubosc et Ary Abittan mérite que l’on se sauve très rapidement de la salle. C’est affreusement mal joué, au point que toute les répliques sonnent fausses. Seul réelle rescapé dans ce naufrage, c’est Sylvie Testud qui arrive à montrer un très grand talent (comme toujours) même dans ce pure navet.

« Ils sont partis dans les couloirs du temps » et apparemment ils n’ont pas fait que se perdre dans les couloirs du temps. Ayant eu la mauvaise idée de revoir les premiers films, c’est la dégringolade avec ce nouvel opus 18 ans après le dernier. Le scénario est affreusement mauvais, il n’y a aucun humour, il n’y a rien pour que ce troisième film soit un bon souvenir, même un bon moment, c’est deux heures de perdus. Tout comme pour son scénario, Jean-Marie Poiré est resté bloqué dans les années 90. On comprend que le dernier film du réalisateur date de 2002, vu qu’il continue à faire un film comme à la fin des années 80. On a même l’impression qu’il n’y a aucune envie de réaliser ce film, à croire qu’il s’agit d’une commande, mais cela serait assez étonnant. Scénario mauvais, réalisateur mauvais, et la suite c’est des acteurs mauvais. Il ne reste que Sylvie Testud qui arrive à sortir la tête de l’eau, et à faire réellement son travail avec brio. Le reste du casting atteignant un niveau de médiocrité inégalable. Rien que le quatuor Karin Viard, Alex Lutz, Franck Dubosc et Ary Abittan suffisent à montrer le niveau ridicule qu’à atteint ce film, avec des acteurs qui ne savent pas jouer sans exagérer le moindre moment devant la caméra. Et pour achever le tableau, pourquoi avoir fait de nouveau une fin ouverte ? Avec le bide prévisible de ce film, il aurait été préférable de conclure définitivement l’histoire plutôt que d’espérer voir un quatrième volet.