En ce moment, je suis notamment plongée dans le passionnant ouvrage Le nouvel Hollywood de Peter Biskind, qui comme son nom l’indique traite de la Nouvelle Vague du cinéma américain, dans les années soixante-dix. On y apprend des milliards de choses, quitte à écorner quelques mythes… 😉
A l’aube des années soixante-dix donc, une nouvelle génération de cinéastes (Steven Spielberg, George Lucas, Martin Scorsese, Roman Polanski…) se rebellent contre le formalisme, tant technique que narratif, des grands studios, sous l’égide d’une poignée de leurs ainés, Francis Ford Coppola en tête.
Jusqu’ici cantonné aux réalisations de commande pour le petit écran, Robert Altman va profiter de cette révolution artistique en signant M*A*S*H, adapté du roman éponyme de Richard Hooker, qui lui vaudra une Palme d’Or à Cannes, et fera de lui un cinéaste avec un grand C. On notera toutefois qu’il ne témoignera aucune reconnaissance au scénariste du film, Ring Lardner Jr., pas plus qu’il ne mettra par la suite en lumière ses nombreux co-auteurs… Très français comme attitude, n’est-ce pas? 😉
Dans Le Nouvel Hollywood, le journaliste Peter Biskind nous entraine dans une passionnante rétrospective de l’histoire hollywoodienne, livrant mille anecdotes savoureuses, mais il donne surtout à réfléchir quant à la situation actuelle de l’industrie du septième art. La leçon vaut de notre côté de l’Atlantique, tant nous avons tendance à reproduire, à moindre frais, les dérives éditoriales des grands studios américains…
Sans l’audace d’une génération d’artistes et producteurs, Hollywood aurait été privé de sa décennie la plus créative, engagée, humaniste. Quand verrons-nous à nouveau des films et personnages en connexion avec leur époque? Il faut se retrousser les manches les amis…
Copyright©Nathalie Lenoir 2016