[CRITIQUE] Braqueurs (2016)

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Yanis, Eric, Nasser et Frank forment l'équipe de braqueurs la plus efficace de toute la région Parisienne. Entre chaque coup, chacun gère comme il peut sa vie familiale, entre paranoïa, isolement et inquiétude des proches. Par appât du gain, Amine, le petit frère de Yanis, va commettre une erreur... Une erreur qui va les obliger à travailler pour des caïds de cité. Cette fois, il ne s'agit plus de braquer un fourgon blindé, mais un go-fast transportant plusieurs kilos d'héroïne. Mais la situation s'envenime, opposant rapidement braqueurs et dealers...

Dès le départ, le projet avait de quoi surprendre. Guillaume Gouix (Les revenants, La French) et Sami Bouajila (Indigène, Omar m'a tuer) braquent des convoyeurs de fond face à la caméra du réalisateur de L'Assaut ou encore, l'année dernière, de l'excellent L'affaire SK1.

Ici, pas d'histoires vraies sur lesquelles s'appuyer, toutes les folies sont permises. Y compris donner au rappeur Kaaris son premier rôle au cinéma. Ou bien de filmer les scènes d'actions avec une frénésie folle et intelligente. Cependant, hélas, il semblerait que c'était ça ou un bon scénario. Braqueurs tente tant bien que mal de proposer quelque chose de neuf quand il ne fait que s'inspirer des films de braquages passés avant lui et échoue péniblement à nous surprendre.

Car c'est bien là le problème principal du film. Ses hommages aux pontes du genre (des réminiscences de Heat à Point Break, voir même Le convoyeur) font passer Braqueurs pour un simple pastiche, quand il avait les moyens - si ce n'est d'être excellent - d'au moins proposer quelque chose d'original. Alors OUI, il y a des codes à respecter (?), que l'on retrouve dans tous les films de braquage, mais le film n'innove en rien. Pire, Leclercq s'évertue à faire des personnages mauvais, mal écris, aux motivations surprenantes.

Reste que Braqueurs est (avant tout ?) un film d'action. Et là dessus - et qui plus est pour un film français - il effectue totalement sa part du marché. Rien que la scène d'ouverture est totalement efficace, réussie techniquement et marche pour le spectateur. Les performances, légèrement en roue libre, des acteurs se perdent donc dans ce surplus de scène d'action, de bastons, de poursuites.

À défaut d'être un grand film de braquage, Braqueurs est un petit film qui se contente de suivre le cahier des charges du genre. Non pas un échec, juste inutile.

Si ce n'est en braquant une arme sur votre tempe, passez votre chemin.