Gods Of Egypt, Alex Proyas récupère la couronne de roi du nanar abandonnée par Uwe Boll

Par Sebd59 @1_oeil

Gods Of Egypt

Sorti le 06 avril 2016

2h08

Action / Aventure / Fantastique

D'Alex Proyas Avec Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Brenton Thwaites...

Distribué par 

Dans une époque ancestrale, durant laquelle les Dieux vivaient parmi les hommes, la paix règne en l’Egypte. Mais Seth, Dieu du désert, qui convoite le pouvoir, assassine le roi et condamne Horus à l’exil, plongeant le royaume d’Egypte dans le chaos. C’est l’intervention d’un jeune voleur, Bek, qui va sortir Horus de sa prison. Ensemble, ils se lancent dans une aventure épique qui va donner lieu à une guerre sans précédent. Jusqu’aux frontières de l’au-delà, monstres et armées des dieux se déchainent dans une lutte dévastatrice…

Quand le réalisateur du génialissime et imaginatif Dark City et du film culte qu’est The Crow ressort un nouveau film, on s’attend à beaucoup de chose. Et pourtant, Alex Proyas confirme son nouveau statut depuis le film Predictions avec Nicolas Cage, celui d’un réalisateur de nanar à gros budget.

Gods of Egypt s’était fait démonter par la presse américaine bien avant sa sortie en salle, et même si parfois on peut penser qu’Outre Atlantique, on n’a pas du tout la même vision d’un film qu’en Europe, cette fois-ci cela fait partie des rares fois où l’on peut être d’accord avec la critique américaine, et l’on comprend l’échec commercial du film.

Les films utilisant la mythologie égyptienne sont rares, et le seul qui me vient en tête tout de suite c’est Stargate. Avec ce « péplum » à gros budget, on pouvait espérer beaucoup, mais dès les premières minutes, on sent déjà que le film ne volera pas haut.

Même si l’on peut trouver quelques bonnes idées dans ce film, avec plus de deux heures au compteur, on n’arrête de compter le nombre de fois où l’on pense se sauver de la salle. Car cette épopée héroïque bat très souvent de l’aile. De part son histoire qui sent le réchauffer et que l’on a déjà vu à plusieurs reprises dans ce type de film, et de part son écriture molle entourée d’un vide scénaristique affligeant. L’histoire est basique pour une épopée, à la limite cela se rapproche plus du second volet mal nommé du Roi Scorpion, que d’une histoire originale et surtout passionnante.

Apparemment pour 140 millions de dollars de budget, t’as plus rien de correcte à Hollywood. Les effets spéciaux sont très très moches, et les CGI des personnages semblent dater d’une bonne vingtaine d’années.

Alors que l’on nous impose de voir ce film en 3D car il n’y avait pas de séances en 2D pour la seconde semaine, obligé de se taper de la 3D vu que je doute que le film passe le cap de la troisième semaine à des horaires correctes. Je ne sais plus où j’ai lu que la 3D de Gods of Egypt était immersive et utile au film, et je suis loin d’être d’accord. Effectivement, il y a tout de même un bon effet de profondeur dans certaines scènes mais cela n’ira pas plus loin. Et l’utilité de la 3D est inexistante dans ce film, car le peu de scènes où la 3D aurait été utile, les scènes en question n’ont rien en 3D.

Le film a été tourné en 3D ?? On peut se poser la question car on a l’impression qu’il s’agisse que d’une énième conversion faîtes par ordinateur sans aucune vérification du travail à la fin. Il ne faut rien attendre des effets spéciaux, de la 3D et du scénario.

Et finalement, il ne faudra rien attendre de la part du réalisateur Alex Proyas. Alors qu’il avait un style propre, ici la réalisation semble très brouillonne et hésitante. Et comme les CGI datent, la réalisation en fait de même car cela fait longtemps que les réalisateurs ont compris que les plans fixes et les ralentis à tout va, c’est complètement désespérant pour vendre une scène en 3D. Non seulement le film n’avance pas, mais en plus la réalisation est molle le plus souvent possible et quand on espère se rattraper sur les scènes d’action, le réalisateur fait tout pour gâcher le spectacle. A grand coup de ralenti et de caméra qui tourne tout autour des acteurs sur une image qui semble fixe, Alex Proyas se perd dans le dédale du nanar mal réalisé.

Et pour gâcher un peu plus la chose, le casting n’est vraiment pas bon et surtout mal dirigé. Rien n’est à sauver, et l’on se dit que la présence de Courtney Eaton et Elodie Yung n’est qu’un prétexte et qu’elles ne sont là que pour faire jolie, surtout quand on voit les cadrages du réalisateur.

Alex Proyas a bien changé depuis The Crow et Dark City. On espérer que Predictions ne serait qu’un passage à vide, mais malheureusement le réalisateur confirme son nouveau statut de roi du nanar. Le film n’a pas eu bonne presse aux USA, et l’on comprend en voyant le film. Avec un scénario vide, il ne reste que quelques rares idées sur un long fleuve d’ennui. Les effets spéciaux et les CGI des personnages semblent dater de loin. Et la 3D est inutile en majorité et les seuls moments où elle serait utile, elle est inexistante. Alex Proyas et comme ses effets spéciaux, ça date. Le réalisateur n’arrive pas à maitriser son film et à diriger ses acteurs. Les seuls moments où l’on pourrait être satisfaits, c’est les scènes d’actions gâchées par la réalisation d’Alex Proyas qui n’a rien trouvé de mieux que de faire des cumuls de ralentis et des images fixes pour tournées autour. Avec une mauvaise direction des acteurs, il ne faut pas s’étonner d’avoir un mauvais jeu d’acteur. Alex Proyas signe le plus gros échec de sa carrière mais ce n’est pas son avis vu qu’il considère que si l’on n’a pas aimé son film, c’est qu’on ne l’a pas compris alors que l’on a très bien saisis qu’il ne s’agit que d’une purge à la sauce Mythologie Egyptienne.