Zero - Enquête sur le 11 Septembre (Le jour où la face du monde a changé)

Par Olivier Walmacq

Genre : documentaire
Année : 2009
Durée : 1h44

Synopsis : Cette investigation journalistique approfondie s'appuie sur des interviews, filmées dans plusieurs pays, avec des survivants et témoins du 11 Septembre, ainsi que divers techniciens, scientifiques, chercheurs, journalistes et experts qui donnent toute sa crédibilité à l'enquête. Y figurent en outre des enregistrements sonores et vidéo inédits et exclusifs, des documents officiels ainsi que des modélisations informatiques inédites.  

La critique :

11 septembre 2001, quatre attentats suicides sont perpétrés le même jour (et à quelques heures d'intervalle) aux Etats-Unis par des membres du groupe djihadiste et islamiste Al-Qaïda. Les deux tours jumelles du World Trade Center sont touchées puis s'écroulent. La troisième attaque cible le Pentagone, le siège du Département de la Défense à Washington. 
Le quatrième attentat échoue puisque l'avion s'écrase quelque part en Pennsylvanie. Bilan : presque trois mille morts et deux fois plus de blessés. Sans compter un traumatisme qui terrorise non seulement l'Oncle Sam mais aussi le monde entier. La guerre contre le terrorisme est nûment déclarée, notamment en Afghanistan, un pays où se cacherait Ben Laden, le leader d'Al-Qaïda ; et en Iraq, accusée de financer ces actions terroristes.

Voilà un résumé succinct et laconique des faits. Pourtant, quelques années après ces attentats, de nombreuses questions restent en suspens. Certaines personnes haut placées, entre autres des politiques, des scientifiques, des chimistes et des experts, sont sceptiques et dubitatifs. C'est par exemple le cas de Giulietto Chiesa, un ancien membre du parti communiste italien et réalisateur de ce documentaire, intitulé Zero - Enquête sur le 11 septembre.
Giulietto Chiesa considère la version des Etats-Unis comme factice et erronée. Autrement dit, l'Amérique de Bush nous leurre. Et le politique, également réalisateur et contempteur à ses heures perdues, démontre et démonte point par point toute la propagande orchestrée depuis le 11 septembre 2001.

Dans un premier temps, Giulietto Chiesa s'interroge sur la façon dont se sont effondrées les deux tours jumelles du World Trade Center. Le cinéaste opacifie son propos en interviewant des experts en la matière. Les témoignages sont pour le moins édifiants. Premier détail et pas des moindres, la couleur du feu. Elle est plutôt marquée par le noir, soit une température assez peu élevée pour ce genre de déflagration.
Parallèlement, des photographies montrent l'acier des bâtiments fondre et couler. 
Or, l'acier ne peut fondre qu'à des températures élevées. Ensuite, plusieurs pompiers et survivants déclarent avoir entendu plusieurs détonations et explosions dans les sous-sols des deux tours.
Autrement dit, quelqu'un (qui ? Pourquoi ? Impossible de répondre...) aurait provoqué cet effondrement en plus du crash des avions.

Surtout, de tels bâtiments aussi massifs n'auraient pas dû s'écrouler aussi rapidement, tout du moins sur un délai de 9 à 10 secondes maximum. Giulietto Chiesa se focalise sur l'attaque du Pentagone et notamment sur une vidéo montrée à plusieurs reprises à la télévision. Or, la vidéo en question est pratiquement illisible puisqu'on n'y voit qu'un agrégat de poussières, puis une gigantesque explosion au coeur du Pentagone. A aucun moment, on ne perçoit le moindre fragment ou débris d'un boeing 747.
Surtout, un tel appareil mérite un pilote aguerri, un professionnel qui aurait (au minimum) effectué des milliers d'heures de vol et de voyage. 
Cependant, les rapports établis par les services secrets américains sont clairs : les terroristes sont des amateurs. Au mieux, ils savent décoller mais pas atterrir.

Donc, comment ont-ils pu effectuer autant de virages dans les airs si ce sont de ridicules pilotes amateurs ? Enfin comment, dans un pays réputé comme le meilleur du monde en matière de surveillance aérienne, les terroristes ont-ils pu échapper à la vigilance de toutes les tours, stations et professionnels pendant presque 90 minutes ? Autant de questions sans réponse.
Enfin, Giulietto Chiesa s'interroge sur la fameuse liste des terroristes qui auraient perpétré les attentats du 11 septembre. Or, certaines personnes de la liste n'existent même pas. La plupart sont même des noms fictifs. Pis, la plupart des membres cités vivent tranquillement quelque part en Arabie Saoudite et méneraient une vie paisible. Par conséquent, comment peuvent-ils être à la fois morts dans des attentats et vivants dans certaines provinces du Moyen-Orient ?

Un oxymore. Pourtant, malgré ses imperfections, cette liste n'a jamais été rectifiée par les Etats-Unis. Ben Laden devient le nouvel ennemi à abattre. Là aussi, le cas de ce terroriste interroge les plus circonspects. En résumé, Ben Laden ne serait qu'une figure symbolique (un peu comme Big Brother) et omnipotente pour justifier une nouvelle guerre en Iraq et en Afghanistan.
L'homme viverait avec ses hommes dans des conditions frugales presque primaires dans des grottes. Donc justement, comment à partir de moyens aussi faméliques, ce terroriste a-t-il pu préparer et perpétrer de tels attentats ? Ce genre d'opération nécessite forcément des milliers d'hommes, des soutiens financiers et des matériels de guerre onéreux. Pis, Ben Laden et certains des terroristes recherchés auraient été formés par les Etats-Unis dans le passé, plus précisément vers le milieu des années 1990, afin de combattre le gouverment despotique de Milosevic en Bosnie...
Bref, autant de preuves accablantes contre toute la propagande et les manipulations du 11 septembre. Parfois, le documentaire vise juste, à l'image de la formation militaire de Ben Laden et de ses fidèles prosélythes, aujourd'hui avérée. Certes, on pourra toujours ergoter sur certains fantasmes fourvoyés par le documentaire. Par exemple, ce serait le gouvernement américain qui aurait provoqué la conflagration des tours du World Trade Center... Théorie assez fantaisiste, il faut bien le dire... 
Néanmoins, ce documentaire a au moins le mérite de soulever un certain nombre de questions, toujours en suspens et tapies dans le silence presque quinze ans après les attentats. Un documentaire choc, scandale et forcément polémique, donc.

Note : 14/20

 Alice In Oliver