1899, Jean, jeune policier, chargé d’infiltrer un groupe d’anarchistes, séduit et est séduit par Judith.Autant qu’une histoire d’infiltration, c’est une histoire d’amour, de celles qui font mal et qui font douter le héros.Dans des décors naturels comme seul Paris peut en offrir, la fin du 19e siècle prend une teinte sépia et une note nostalgique pour ces jeunes révolutionnaires qui volent aux riches croyant œuvrer pour les plus démunis alors qu’ils se font manipuler.Tout comme le jeune policier, pris au piège de son propre rôle d’idéaliste et qui pense que tout peut bien se finir et qu’il pourrait tout avoir : la fille et la liberté de penser.Tahar Rahim, infiltré, doit être le naïf qui n’en est pas un, l’amoureux qui ne l’est pas tout en le devenant quand même. Histoire banale en sorte.L’ensemble est tourné au plus près des acteurs et de leurs visages où les sentiments se trahissent. Le film est construit autour d’interrogatoires. Fictifs d'abord, par une jeune anarchiste écrivain puis réels par les policiers. Cette mise en parallèle montre combien les questions révèlent le jeu que Jean doit jouer et jusqu'où il joue.Si la vie ouvrière est bien montrée au début, elle disparait vite au profit d’une jeunesse désenchantée où jeunes femmes et jeunes hommes sont sur un pied d’égalité… ou presque, tout dépend du point de vue.Pour le reste, les décors choisis avec soin vont bien avec les costumes, les coiffures et les actions. Les jeunes personnages sont tous bien caractérisés et ce début de siècle bien dépeint.Se laisse regarder.
Les Anarchistes d'Elie Wajeman
L'auteur de l'article : Dominique Chailan
Voir l'article originalAutrice, Réalisatrice, Raconteuse d'Histoires
1899, Jean, jeune policier, chargé d’infiltrer un groupe d’anarchistes, séduit et est séduit par Judith.Autant qu’une histoire d’infiltration, c’est une histoire d’amour, de celles qui font mal et qui font douter le héros.Dans des décors naturels comme seul Paris peut en offrir, la fin du 19e siècle prend une teinte sépia et une note nostalgique pour ces jeunes révolutionnaires qui volent aux riches croyant œuvrer pour les plus démunis alors qu’ils se font manipuler.Tout comme le jeune policier, pris au piège de son propre rôle d’idéaliste et qui pense que tout peut bien se finir et qu’il pourrait tout avoir : la fille et la liberté de penser.Tahar Rahim, infiltré, doit être le naïf qui n’en est pas un, l’amoureux qui ne l’est pas tout en le devenant quand même. Histoire banale en sorte.L’ensemble est tourné au plus près des acteurs et de leurs visages où les sentiments se trahissent. Le film est construit autour d’interrogatoires. Fictifs d'abord, par une jeune anarchiste écrivain puis réels par les policiers. Cette mise en parallèle montre combien les questions révèlent le jeu que Jean doit jouer et jusqu'où il joue.Si la vie ouvrière est bien montrée au début, elle disparait vite au profit d’une jeunesse désenchantée où jeunes femmes et jeunes hommes sont sur un pied d’égalité… ou presque, tout dépend du point de vue.Pour le reste, les décors choisis avec soin vont bien avec les costumes, les coiffures et les actions. Les jeunes personnages sont tous bien caractérisés et ce début de siècle bien dépeint.Se laisse regarder.