Les conseils d’écriture de Margaret Atwood

Que vous souhaitiez écrire un roman ou un scénario, voici quelques conseils d’écriture de la célèbre auteure canadienne Margaret Atwood. Des préceptes empreints de sagesse, mais aussi d’humour. 🙂

Source: Brain Pickings

Lorsque vous prenez l’avion, emportez un crayon. Les stylos fuient. Mais si la mine du crayon se casse, vous ne pourrez pas l’affuter dans l’avion, car les couteaux y sont interdits. Donc emportez deux crayons.
Si les deux crayons se cassent, vous pouvez effectuer un âpre travail d’affûtage avec une lime à ongles.
Emportez quelque chose sur quoi écrire. Le papier est un choix judicieux. A défaut, un morceau de bois ou votre bras feront l’affaire.
Si vous utilisez un ordinateur, sauvegardez toujours vos textes sur une clé usb.
Faites des exercices pour le dos. La douleur est source de distraction.
Captez l’attention du lecteur. (Cela sera sans doute plus efficace si vous maintenez la vôtre. Mais vous ignorez qui est le lecteur, donc cela revient à tirer sur une poisson avec une fronde, dans l’obscurité. Ce qui fascinera A ennuiera B à mourir).
Vous aurez probablement besoin d’un thesaurus, d’un manuel de grammaire, et d’un sens de la réalité. Ce qui revient à dire qu’il n’y a pas de déjeuner gratuit. Ecrire est un travail. C’est aussi un pari. Vous n’obtiendrez pas de plan de retraite. Certains tiers peuvent vous donner un coup de main mais vous êtes seul(e) essentiellement. Personne ne vous a forcé à écrire, vous l’avez choisi, alors ne venez pas vous plaindre.
Vous ne pouvez en aucun cas lire votre propre prose avec cette délicieuse anticipation que génère la découverte d’un texte inédit. Vous étiez en coulisses. Vous avez vu les lapins se faire planquer dans le chapeau. Par conséquent, demandez à un ami ou deux d’y jeter un oeil avant de l’adresser à un professionnel. Vous ne devez pas être engagé(e) dans une relation sentimentale avec ce lecteur de votre entourage, à moins bien entendu de vouloir la briser.
Ne vous asseyez pas au milieu des bois. Si vous êtes perdu(e) dans votre intrigue, ou carrément bloqué(e), revenez sur vos pas depuis l’origine de l’erreur. Puis prenez un autre chemin. Et/ou changez de personnage. Changez le temps. Changez la page d’ouverture.
La prière peut aider. Ou lire quelque chose d’autre. Ou la visualisation constante de ce Saint Graal que représente la version publiée/tournée de votre prose resplendissante.

Je vous recommande vivement la lecture des essais de Margaret Atwood, Writing with Intent, un pur concentré d’inspiration littéraire :

Voici d’autres conseils/confesssions d’auteurs, pour ceux d’entre vous qui ne maitrisent pas l’anglais :