Green Room (2016) de Jeremy Saulnier

Le réalisateur Jeremy Saulnier avait fait une entrée remarqué avec son magnifique thriller"Blue Ruin" (2014) sur fond de vengeance et nous revient avec un film de genre, un survival en huis clos. Dans ce sous-genre on a déjà été servi maintes fois, dernièrement on peut citer "You're next" (2013) de Adam Wingard et "American Nightmare" (2013) de James DeMonaco... Pour ce film Saulnier s'est inspiré de ses premiers films lycéens où il tournait des zombies sur fond de musique punk. Cette fois il nous plonge dans l'horreur psychopathe où un petit groupe punk se retrouve coincé dans un bouge poisseux dont la clientèle est composée de néo-nazis peu sociables, être témoin d'un meurtre n'aide forcément pas !... Plus de zombies donc mais des fachos psychopathes qui vont tout faire pour effacer des témoins devenus gênants, de gentils punks qui ne veulent que vivrent tranquillement de leur musique.

Green Room (2016) de Jeremy SaulnierGreen Room (2016) de Jeremy SaulnierNote : Green Room (2016) Jeremy SaulnierGreen Room (2016) Jeremy SaulnierGreen Room (2016) Jeremy Saulnier

Bon point, on n'est pas envahit pas trop de musique punk, néophytes vous pouvez aller voir le film sans subir ! Autre bon point, le fait que le réalisateur signe un huis clos assez libre, Saulnier ne s'est pas laissé engoncer dan sun huis clos strict qui aurait inévitablement créer des invraisemblances trop évidentes. On apprécie la façon dont évoluent les jeunes punks, à savoir qu'ils ne passent pas automatiquement dans l'hystérie collective avec disputes régulières et automatiques (dans la plupart des films du genre), cette fois la peur les tétanisent plus et dans le même temps ne sont pas d'un milieu qu'ils méconnaissent totalement (on sait depuis le début qu'ils côtoient divers publics). En prime un joli casting avec Anton Yelchin et Imogen Poots qui s'étaient déjà croisés dans Patrick Stewart (Professeur X dans "X-Men") en leader nazi calme, inquiétant et maitre de soi, et on a le plaisir de revoir Macon Blair qui nous avait bluffé dans "Blue Ruin". Un thriller survival qui fait froid dans le dos, un film glauque et tendu parfaitement maitrisé avec un travail particulièrement soigné sur le maquillage et les effets violents qui ajoutent une dose non négligeable d'adrénaline poisseuse. Des détails plus ou moins précis apportent du fond (chien non violent si pas de maitre, les lacets rouges...), ce qui a son importance sur un scénario qui reprend une trame survival classique. Un excellent film de genre donc, une très bonne surprise après le petit bijou "Fright Night" (2011) de Craig Gillepsie, mais aussi l'excellent "Blue Ruin".

Critiques De Films

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