Réalisateur : Dexter Fletcher
Acteurs : Taron Egerton, Hugh Jackman, Iris Berben, Keith Allen, Christopher Walken,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Biopic.
Nationalité : Britannique, Américain, Allemand.
Durée : 1h45min.
Synopsis :
Eddie Edwards n’a jamais rien eu d’un athlète, bien au contraire. Pourtant, depuis qu’il est petit, il n’a qu’un seul rêve : participer aux Jeux Olympiques. Au fil des années, ni son piètre niveau sportif, ni le manque de soutien, ni les moqueries n’ont entamé sa volonté. Et c’est ainsi qu’en 1988, celui qui n’a jamais lâché a réussi à se retrouver, on ne sait trop comment, aux Jeux Olympiques d’hiver de Calgary.
Avec l’aide d’un entraîneur aussi atypique que lui, ce sauteur à ski pas comme les autres va secouer le monde du sport et conquérir le cœur du public en accomplissant une performance olympique aussi improbable qu’historique...
Critique :
Boule d'énergie bienveillante et burlesque,#EddieTheEagle est un pur feel good movie façon ode au déterminisme à la naïveté (très) touchante— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) April 28, 2016
Si Kingsman a incarné sans l'ombre d'un doute, l'un des divertissement les plus jouissifs et barrés de la riche année ciné 2015, il a surtout permit de faire découvrir aux cinéphiles que nous sommes, le jeune et talentueux Taron Egerton; au bas mot la découverte masculine la plus enthousiasmante du cinéma british depuis Benedict Cumberbatch et Tom Hardy.
Avant de reprendre son costume d'Eggsy dans la suite du film de Matthew Vaughn, mais également celui de Robin Hood dans le reboot des célèbres aventures du héros de Sherwood, le Taron nous revient en ces premiers jours de mai avec le bien nommé Eddie The Eagle de Dexter Fletcher; biopic plus ou moins fidèle de Michael Eddie Edwards...
Ou un jeune sportif britannique qui fut l'une des coqueluches des J.O. d'hiver de Calgary, mais avant tout et surtout, l'incarnation même de l'esprit de l'olympisme.
Comme le fut également le nageur guinéen Eric Moussambani aux J.O. de Sydney, ou encore l'équipe jamaïcaine de bobsleigh ayant elle aussi participé aux jeux de Calgary - et dont l'histoire a été contée, fictivement, dans le culte Rasta Rockett.
Eddie The Eagle s'attache donc au destin parsemé d'embuche d'Edwards, qui rêve des J.O. depuis sa tendre enfance.
Au fil des années, ni son piètre niveau sportif, ni le manque de soutien (paternel et même sa propre équipe), ni les moqueries n’ont entamé sa volonté; une pugnacité qui le mènera aux Jeux Olympiques d’hiver de Calgary.
Avec l’aide d’un entraîneur aussi atypique que lui, ce sauteur à ski pas comme les autres va secouer le monde du sport et conquérir le cœur du public en accomplissant une performance olympique aussi improbable qu’historique.
Pur feel good movie en puissance transcendant l'aspect classique de son pitch de départ - l'éternel transcendance de l'outsider pour réaliser son rêve -, le troisième long métrage de Dexter Fletcher (Wild Bill, le musical Sunshine on Leith) est une jolie comédie populaire anglaise - B.O. au poil à la clé -, une ode à la détermination qui n'a que pour seul ambition de faire passer un bon moment à un auditoire qui pourra difficilement lui résister.
Boule d'énergie référencée (Rasta Rockett en tête, de part son cadre, son ton mais aussi avec le personnage du coach ricain, rappelant, logiquement, le merveilleux John Candy) et burlesque à souhait, faisant constamment fit de sa prévisibilité, de sa naïveté et de son simplisme évident via une écriture bienveillante et un ton mi-pastiche, mi-offensif, mi-bienveillant, Eddie The Eagle transpire de tous ses pores les bons sentiments et l'humour bien sentie, magnifié par une interprétation remarquable du duo Taron Egerton (il capte à la perfection l'innocence et la gaucherie d'Edwards) et Hugh Jackman (excellent en coach gentil et bourru); à l'alchimie géniale.
Une belle histoire nostalgique et généreuse qui fait du bien par ou elle passe, une bulle de légèreté salvatrice au sein d'une distribution actuelle qui en avait cruellement besoin.
Jonathan Chevrier