Dough, un film drôle et touchant qui fait du bien

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DOUGH
Réalisé par : John Goldschmidt
Avec :  Jonathan Pryce, Malachi Kirby, Daniel Caltagirone, Ian Hart, Philip Davis
Grande-Bretagne/ Hongrie; 2015, 1h34

Date de sortie : 04 mai 2016

Synopsis
Nat est un boulanger juif dont les affaires vont au plus mal. Quand son unique employé démissionne, Nat décide de prendre un apprenti : Ayyash, le fils de sa femme de ménage musulmane. Le jeune homme, qui lui aussi peine à nourrir sa famille, se met à dealer pour compléter ses revenus.

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A propos du film

L’acteur mythique de « Brazil » Jonathan Pryce revient au cinéma dans une comédie anglaise qui fait du bien. Bien que formellement très classique, Dough traite avec humour et de manière positive du vivre-ensemble, de la fraternité au-delà des barrières religieuse et/ou socio-culturel. C’est l’histoire touchante d’un vieil homme et d’un adolescent,  d’un juif orthodoxe et d’un musulman originaire du Darfour qui, face aux difficultés, deviennent amis.

On rit de bon cœur devant la cocasserie des situations auxquelles sont en proie les protagonistes, et particulièrement pendant les séances des dégustations des pains et pâtisseries bien euphorisantes (Ayyash ajoute un peu drogue à la patte) ou en présence du très caricatural rapace de de l’immobilier.

Certes le film est plein de clichés sur les juifs, les banlieues, les musulmans, les agents immobiliers …. Mais n’est-ce pas cette somme de clichés assumée, mélangée à de l’humour, qui fait la force de Dough. Avec une amie, j’ai découvert le film en avant première au festival du Film Britannique de Dinard. Jamais, pendant la projection nous nous sommes ennuyées et à la sortie nous éprouvions un certain bien être à avoir vu un film qui montre que le vivre ensemble est possible.

Co-production entre l’Angleterre et la Hongrie, c’est à Budapest que les scènes d’intérieurs furent filmées. C’est aussi en cette ville que Jonathan Pryce et son apprenti, Malachi Kirby, apprirent à cuisiner auprès de professionnels. Les scènes d’extérieurs, elle, furent captées à Londres.

Le titre du film, Dough, est un mot porteur de deux définitions tout aussi significatives l’une que l’autre vis-à-vis de l’intrigue qui s’y déroule. Le premier sens est le plus littéral et désigne la pâte à pain ou à biscuit que prépare Nat Dayan, le vieux boulanger juif. Le deuxième s’utilise en argot anglais pour signifier la thune dont finit par avoir besoin le personnage principal, et qui le pousse à recruter Shaun, un jeune immigré musulman.

Ghislaine Guétat