- Sortie : 20 avril 2016
- Titre original : Rurôni Kenshin : Meiji kenkaku roman tan
- Réalisateur : Keishi Otomo
- Scénaristes : Kiyomi Fujii, Keishi Otomo, d'après le manga de Nobuhiro Watsuki
- Acteurs : Takeru Satoh, Emi Takei, Koji Kikkawa...
- Compositeur : Naoki Sato
- Genre : Oyo ?
- Pays : Japon
- Durée : 2h15
Les souvenirs de fin 90 du manga de Nobuhiro Watsuki sont lointains. Nébuleux. Seul certitude : Kenshin le vagabond est oeuvre particulièrement puissante, principalement dans son idée de base qui prenait un peu à contre-pied l'idée principal du shonen, puisque le héros refusait de tuer qui que ce soit, et ce dans n'importe quel cas.
Cela ne voulait pas dire pour autant que le manga ne regorgeait pas de scènes d'action intenses, ce que l'adaptation ici arrive plutôt à bien retranscrire. C'est d'ailleurs le point fort du film. Les affrontements de masses d'un homme contre une centaine tiennent la route, sans être confus une seconde. La réalisation fluide de Keishi Otomo permet d'apprécier pleinement l'ampleur des combats, des techniques utilisées et des coups portés. Le spectacle est donc assuré.
Et au-delà de ça, retrouver ces personnages en chair et en os, avec le même idéal, le même but ou la même personnalité est un réel plaisir. Principalement pour l'acolyte du héros, le fougueux Sanosuké Sagara ( Munetaka Aoki), bagarreur invétéré qui possède une scène de combat fort sympathique..
Hélas, on peut émettre quelques réserves, à commencer par le casting, et surtout concernant Kenshin lui-même. Takeru Satoh n'arrive pas faire vraiment ressentir ce qui était important dans le manga, c'est-à-dire cacher son lourd passif par de l'humour et de la maladresse. L'acteur est fade, se la joue trop sombre et mystérieux, et de ce fait ne fait pas rire une seule fois. Un trait de caractère bien trop important pour passer outre.
De plus, le scénario simple (qui s'appuie à peu près sur les 4 ou 5 premiers volumes) n'est pas réellement passionnant. Certes, il met plus en avant la présentation de l'univers et de ses gens qui le peuplent, seulement on ne sait pas trop où ça nous mène. Heureusement que le Battosaï imposteur ravive un tant soit peu l'intérêt.
Mais le gros souci vient dans cette connexion entre les personnages, archi-bâclée. Kenshin et Kaoru ont un lieu fort qui sort d'on ne sais où, la vérité sur Megumi et le vilain (qui surjoue) Kanryû Takeda aucunement crédible, bref tout va un peu trop vite pour que l'on puisse croire un tant soit peu aux relations qu'ils entretiennent tous entre eux.
En revanche, vu toute les adaptations loupées de manga ou autres saloperies qui existent dans le monde, il est tout de même aisé de dire qu'on est devant quelque chose de respectueux envers les fans, et qu'il ne s'agit là que du premier volet d'une trilogie qui s'annonce prometteuse (trilogie terminée puisque les films datent de 2012, 2014 et 2015).
POUR LES FLEMMARDS : Un spectacle visuel totalement réussi, dynamique et fluide à la fois, en dépit d'un héros un peu fade et d'un scénario peu passionnant.Bande-annonce de Kenshin le vagabond :