Et le trio devint quatuor
Trois sœurs vivant ensemble dans une grande maison de famille vont voir leur quotidien bouleversé par le décès d’un père avec lequel elles ont perdus contact depuis 15 ans. Ce père a eu une fille qui vit maintenant avec sa belle-mère, sa mère étant décédée. Le trio décide de l’accueillir, ce sera maintenant un quatuor de sœurs.Kore Eda explore à nouveau ici à la manière d’un aquarelliste ce qui fait famille… Et toujours en se positionnant après la tempête. Kore Eda toujours aussi subtil, sans grandes embardées tragiques, propose beaucoup de sérénité, de délicatesse, de sensibilité fine dans ses films… et plus particulièrement dans celui-ci. Et pourquoi ? Car il élève au rang de chef d’œuvre la banalité et les petits riens qui font une vie. Ce film est un anti blockbuster clinquant, il affiche du non sensationnel… même dans les oppositions et les pseudos conflits. Mais il sait donner envie de vivre au milieu des gens qu’il nous présente. Malgré un fort ancrage dans la culture nippone, ses films parlent à l’humanité. Qui mieux que lui filme aussi bien les fines variations d’expression de ses personnages ; car au-delà d’un metteur en scène de grand talent, il est aussi un formidable directeur d’acteur.Mais c’est bien dommage car malgré une grande fluidité du récit et une atmosphère d’une rare douceur et intelligence, Kore Eda loupe tous les enjeux forts qu’amenait un tel pitch. L’arrivée de la jeune fille avec son histoire particulière devait faire raviver les tensions muettes jusqu’alors. Mais il effleure seulement les enjeux d’une telle situation. Les fans de Kore Eda prendront beaucoup de plaisir tout comme moi… les autres diront « joli, fin ; mais tout çà pour çà ».Dans le Journal du Dimanche, Stéphanie Belpêche : « Le récit, redondant, dépeint avec régularité des scènes du quotidien sans pour autant faire évoluer ses héroïnes, toujours bienveillantes les unes envers les autres. Un monde un peu trop parfait pour être crédible ». Pas faux… mais quand on aime on est prêt à faire ce sacrifice.
Sorti en 2015
Ma note: 14/20
Trois sœurs vivant ensemble dans une grande maison de famille vont voir leur quotidien bouleversé par le décès d’un père avec lequel elles ont perdus contact depuis 15 ans. Ce père a eu une fille qui vit maintenant avec sa belle-mère, sa mère étant décédée. Le trio décide de l’accueillir, ce sera maintenant un quatuor de sœurs.Kore Eda explore à nouveau ici à la manière d’un aquarelliste ce qui fait famille… Et toujours en se positionnant après la tempête. Kore Eda toujours aussi subtil, sans grandes embardées tragiques, propose beaucoup de sérénité, de délicatesse, de sensibilité fine dans ses films… et plus particulièrement dans celui-ci. Et pourquoi ? Car il élève au rang de chef d’œuvre la banalité et les petits riens qui font une vie. Ce film est un anti blockbuster clinquant, il affiche du non sensationnel… même dans les oppositions et les pseudos conflits. Mais il sait donner envie de vivre au milieu des gens qu’il nous présente. Malgré un fort ancrage dans la culture nippone, ses films parlent à l’humanité. Qui mieux que lui filme aussi bien les fines variations d’expression de ses personnages ; car au-delà d’un metteur en scène de grand talent, il est aussi un formidable directeur d’acteur.Mais c’est bien dommage car malgré une grande fluidité du récit et une atmosphère d’une rare douceur et intelligence, Kore Eda loupe tous les enjeux forts qu’amenait un tel pitch. L’arrivée de la jeune fille avec son histoire particulière devait faire raviver les tensions muettes jusqu’alors. Mais il effleure seulement les enjeux d’une telle situation. Les fans de Kore Eda prendront beaucoup de plaisir tout comme moi… les autres diront « joli, fin ; mais tout çà pour çà ».Dans le Journal du Dimanche, Stéphanie Belpêche : « Le récit, redondant, dépeint avec régularité des scènes du quotidien sans pour autant faire évoluer ses héroïnes, toujours bienveillantes les unes envers les autres. Un monde un peu trop parfait pour être crédible ». Pas faux… mais quand on aime on est prêt à faire ce sacrifice.
Sorti en 2015
Ma note: 14/20