[Cannes 2016] Jour 1 : Grincheux et gracieux

Ah ça promet! Le 69ème Festival de Cannes n’était pas encore officiellement ouvert que déjà on trouvait des grincheux pour critiquer cette grande fête du cinéma mondial.

Premier grief : La météo du jour. Un temps nuageux, gris, morose, et des averses passagères incompatibles avec le port du smoking ou de la robe de soirée. Mais rien de bien grave non plus. On a connu des conditions météorologiques bien pires pour une soirée inaugurale!

Second grief : La sécurité drastique aux abords du Palais des Festivals. Il est vrai qu’accéder à l’intérieur du palais s’apparente désormais à un parcours du combattant et qu’il n’est pas spécialement agréable d’être contrôlé et fouillé au corps comme si on était le pire des criminels, mais il est logique qu’un évènement culturel international de prestige comme l’est le festival de Cannes soit particulièrement surveillé. Et il est rassurant que la sécurité ait été améliorée après les attentats de Paris, en novembre dernier.

Troisième grief : L’animation de la cérémonie d’ouverture, confiée à Laurent Laffite.
Bon, sur ce point, on ne peut pas donner entièrement tort aux râleurs. Il n’est pas évident d’être maître de cérémonie devant un parterre de stars et de grands noms du cinéma mondial, et le comédien français a tenté de relever le défi en parsemant son discours de touches d’humour d’un goût parfois assez douteux, comme son entrée en scène entouré d’un “gros” et d’un “petit”, pour se mettre plus en valeur, ou à cette petite phrase adressée à Woody Allen : “Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis”. Amis de la poésie, bonsoir…

Heureusement, George Miller et son jury sont venus rectifier le tir, promettant de juger les films avec passion et ferveur. Puis c’est un duo de charme, Jessica Chastain et Vincent Lindon, qui a officiellement déclaré le festival ouvert, laissant la place aux films et aux artistes.
Pour le film d’ouverture, le délégué du Festival, Thierry Frémaux, a choisi de faire confiance à Woody Allen et à son Café Society. Grand bien lui en a pris, car il s’agit d’une petite merveille, l’un des meilleurs longs-métrages du maître newyorkais a cours de ces dix dernières années, voire l’un des meilleurs de sa filmographie (lire notre critique)

Hop! Oubliés les caprices de la météo, les fouilles des gorilles de la sécurité et les blagues foireuses! Café Society et ses acteurs pleins de charme ont conquis la Croisette et ouvert de la plus belle des façon cette grande fête du cinéma mondial. Laissons les grincheux pester dans leur coin et profitons pleinement de ce Festival de Cannes 2016!

A demain pour la suite de ces chroniques cannoises!

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