[CRITIQUE] Diamond Island (2016)


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Réalisé par : Davy Chou


Avec :
Sobon Noun, Cheanik Nov, Madeza Chhem


Sortie :
 Prochainement


Durée:

1h46


Budget: /


Distributeur :
 Les Films du Losange


3D:
Oui
Non

Synopsis : Ce film est présenté à la Semaine Internationale de la Critique à Cannes 2016
 » Diamond Island est une île sur les rives de Phnom Penh transformée par des promoteurs immobiliers pour en faire le symbole du Cambodge du futur, un paradis ultra-moderne pour les riches.
Bora a 18 ans et, comme de nombreux jeunes originaires des campagnes, il quitte son village natal pour travailler sur ce vaste chantier. C’est là qu’il se lie d’amitié avec d’autres ouvriers de son âge, jusqu’à ce qu’il retrouve son frère aîné, le charismatique Solei, disparu cinq ans plus tôt. Solei lui ouvre alors les portes d’un monde excitant, celui d’une jeunesse urbaine et favorisée, ses filles, ses nuits et ses illusions. »

4/5

David Chou, réalisatrice franco-cambodgien avait déjà brillé sur la croisette pour son documentaire sur le cinéma cambodgien Le sommeil d’or. Il revient cette année pour nous présenter son premier long-métrage sur l’effervescence de la jeunesse cambodgienne, comme on nous l’avait jamais présenté auparavant.

Bora, 18 ans, quitte son village natale pour l’immensité et la vie folle agitée de la ville. Le Cambodge du futur est le contraste même des valeurs de leurs origines. Il va y retrouver son frère Solei, qu’il n’a pas vu depuis cinq ans. Lui, n’a pas eu peur de s’émanciper pour rejoindre la jeunesse moderne.

Chemin initiatique d’un jeune pas encore adulte, qui vit entre les chantiers, lui-même acteur de la transformation de la ville, constructeur des nouveaux building, d’un avenir où tout semble possible. Ouvrier, mais jeune avant tout. Le réalisateur montre avec justesse l’effervescence de cette jeunesse qui n’oublie pas de profiter de vivre avec son temps.

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Entre les fêtes foraines locales aux boîtes de nuit branchées de Diamond Island ne se trouve qu’un pont. Entre leurs smartphones et leurs motos, les plus chanceux d’entre eux peuvent sentir la vibrer la ville en slalomant entre les néons des buildings stimulé par la musique électronique.

Une jeunesse qui cherche une identité, qui s’amuse, se confronte et surtout cherche à s’aimer. Jeunesse qui ose et qui croie aux possibles : « Je peux changer mon destin » déclare Bora. Jeunesse qui s’interroge : « Qu’est-ce que fait l’amour ? ». Emerveillée par les grands continents, iPhone en main, ils rêvent de l’Amérique ou alors de la Malaisie car tout semble plus facile ailleurs.

Les acteurs jouent avec une extrême justesse, nous suivons avec fascination ces errances urbaines d’une jeunesse qui découvre, vit et essaie de rattraper une ville qui leur échappe.

Un beau portrait effervescent de la jeunesse cambodgienne. Celle qui ose, rêve et aime. 

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