Mon Cinématographe à Cannes E03 – Toni Erdmann, Marion Cotillard et le grand Park Chan-Wook

Par Kevin Halgand @CineCinephile

La 69e édition du Festival de Cannes a débuté depuis maintenant cinq jours et tellement de films ont été vus, critiqués et analysés que chaque jour on en oublie ce qui a été présenté la veille. Parmi ces derniers, certains d'entre eux sont d'ores et déjà parus sur nos écrans de cinéma français, ce qui est une très bonne chose afin que le spectateur puisse voir certains des films qui font l'actualité.

Mon Cinématographe à Cannes : épisode 3

En partenariat avec Mon Cinématographe, cette année nous allons vous proposer les reportages présentés et montés par Antoine Julien que vous allez pouvoir voir à l'écran. Bah dans votre écran. Vous m'avez compris, on s'est compris, tout va bien. Retour en terrasse pour Antoine Julien de Mon Cinématographe, parce que l'eau c'est bien beau, mais c'est fourbe !

Au programme de ce nouvel épisode : Toni Erdmann réalisé par Maren Ade (En Compétition), Mal de Pierres réalisé par Nicole Garcia (En Compétition) et Mademoiselle nouveau film de Park Chan-Wook (En Compétition) qui revient à Cannes treize ans après Old Boy, sept ans après Thirst, ceci est mon sang et quatre ans après Stocker. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve pour ma part que c'est un très beau programme ! En réalité c'est surtout un programme très frustrant lorsqu'on est à 1000 kilomètres de Cannes et qu'on ne peut pas voir les films, mais faisons avec ce qu'on a ! Ceci est son reportage.

Par ailleurs si vous aimez ses reportages, n'hésitez pas à faire un tour sur sa chaîne YouTube où sont présents reportages, mais aussi des interviews de qualité.

En toute franchise, qui attendait la nouvelle réalisation signée Maren Ade : Toni Erdmann ? Il y a des films qu'on attend, vis-à-vis de leur casting, d'autres par rapport à leurs synopsis et il y a ce qu'on appel de simples et belles surprises. Malgré sa durée dépassant les 2h30, Toni Erdmann semble avoir conquis le cœur de la croisette. Bon nombre de festivaliers disent avoir été agréablement surpris par ce drame, cette comédie dramatique. Sur le papier, ce Toni Erdmann peut donner envie grâce à son personnage principal interprété par l'actrice allemande Sandra Hüller. Personnage qui semble (au vu de ce que nous dévoile le synopsis - à la recherche d'un sens à sa vie et qui pour cela va s'inventer un personnage haut en couleur.

Il est toujours intéressant de voir, quelle forme peut donner un réalisateur ou une réalisatrice à un personnage factice. En quoi ce dernier pourra redonner du cœur au protagoniste, lui redonner le goût de la vie. Est-ce que ça passera par le burlesque, par l'absurde des dialogues, par un look surréaliste... Le fait de ne rien voir de plus de ce film ne peut-être que bénéfique à la surprise, et donc peut-être, à la bonne surprise. Sortie du film dans les salles françaises le 17 août 2016.

Nicole Garcia est une réalisatrice que l'on pourrait considérée comme phare dans le cinéma français. Elle est connue et reconnue, mais n'a pas pour autant une filmographie d'exception. Personnellement je ne suis pas réceptif au cinéma qu'elle produit, mais qui sait, peut-être que ce Mal de Pierres serait le début d'autre chose. Adapté du roman à succès de l'auteur italien Milena Agus, paru en 2006, Mal de Pierres met avant tout en scène deux comédiens à succès. Marion Cotillard d'un côté et Louis Garrel de l'autre.

Si ce film ne me donne en aucun cas envie de me déplacer dans les salles, malgré l'avis très positif explicité par Antoine Julien dans son reportage, je le ferais pour ces deux comédiens. Très critiqués, ils restent, malgré des irrégularités dans leurs carrières, très talentueux. Louis Garrel démontre film après film qu'il est un acteur capable de nuancer ses personnages alors qu'au départ de sa carrière il se cantonnait de jouer et de répéter la même partition. Il en va de même pour Marion Cotillard, même si cette dernière conserve les mêmes mimiques de jeu, notamment faciales, film après film.

Pas une immense attente, mais une curiosité amplifiée par l'avis détaillé que vous retrouvez dans le reportage ci-dessus ! Rendez-vous au cinéma le 19 octobre 2016.

Octobre sera donc un mois fourni, puisqu'en plus de la sortie du film Mal de Pierres, on y retrouve la date de sortie du nouveau et tant attendu film de Park Chan-Wook. Park Chan-Wook c'est Thirst, ceci est mon sang, Stocker - sa première production américaine - et Old Boy. Le fameux et extraordinaire Old Boy et sa mise en scène brutale, ainsi que son plan-séquence d'anthologie. Les Américains ont voulu en faire un remake ils ont fini avec le marteau entre les dents. Il revient cette année avec Mademoiselle, thriller " érotique " et brutal aux retours cannois qui laisse augurer de très belles choses pour le 22 Mai 2016.

À en voir sa bande-annonce, Park Chan-Wook ne semble pas s'adoucir avec le temps. Espérons que la brutalité des actes ait un sens scénaristique et ne soit pas qu'un film qui soit dans la démonstration, laissant place à un hors champ toujours très important. On veut du Park Chan-Wook en fait tout simplement.

Dans l'équipe, on l'attend avec impatience - on est au moins deux à l'attendre et c'est déjà pas mal - et on espère pouvoir vous ne parler de nouveau avant sa sortie nationale fixée au 05 Octobre 2016. Voyez donc l'avis de Antoine Julien, qui nous fait saliver d'avance.

Rendez-vous demain pour la critique écrite de The Nice Guys réalisé par Shane Black, avant de retrouver de nouveaux épisode de la saga un nouvel épisode de Mon Cinématographe à Cannes, ainsi que la critique écrite de Julietta réalisé par Pedro Almodovar.

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