Ran

RanLe Roi Pear
Japon 16ème siècle, un seigneur vieillissant décide d’organiser sa succession. Il choisit parmi ses 3 fils celui qui prendra la suite. Mais les 3 fils vont se déchirer autour de cette décision.Considéré comme un chef d’œuvre du cinéma mondial et le grand film de Kurosawa, l’indifférence est le sentiment qui prime chez moi après plus de 2h30 longuette, parfois pesante… mais heureusement éclairées par des fulgurances esthétiques et scénaristiques. Kurosawa, très Shakespearien ici, adapte dans l’univers des samouraïs le fameux « Roi Lear ». Et il parvient très bien à traduire en tragédie sa fresque médiévale pour en faire un vrai opéra du chaos (« Ran » en japonais). Peut-être ai-je été totalement hermétique à tous les codes de l’opéra ? Longs dialogues lyriques épuisants, sur jeu des acteurs dont en tête le vieux Hidetora et la femme vampire Kaede, scénographie très composée voire ampoulée, ouverture et fermeture de portes comme un rideau symbolisant les actes d’une pièce,… Ensuite, le scénario avait pourtant tout pour être passionnant.Pour moi, ce film tient ses promesses uniquement pour son esthétisme : les batailles filmées comme des ballets très colorés et hyper chorégraphiés, photographie, décors (les châteaux incendiés ont été construits au pied du Mont Fuji pour l’occasion), les costumes (même si le costume immaculé du vieux Hidetora reste blanc comme neige malgré ses errances en pleine nature sauvage !!!). Un projet démesuré plus beau que bon.
Sorti en 1985
Ma note: 10/20