Date de sortie 13 avril 2016
Réalisé par Robin Pront
Avec Jeroen Perceval, Kevin Janssens, Veerle Baetens,
Sam Louwyck, Jan Bijvoet, Viviane De Muynck, Eric Godon
Titre original D'Ardennen
Genre Thriller
Production Belge et Néerlandaise
Synopsis
Un cambriolage tourne mal.
Dave de Swaef (Jeroen Perceval) arrive à s’enfuir mais laisse son frère Kenneth (Kevin Janssens)derrière lui.
Quatre ans plus tard, à sa sortie de prison, Kenneth, au tempérament violent, souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie (Veerle Baetens)
Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’entre-temps, Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble.
Avouer la vérité à Kenneth pourrait tourner au règlement de compte…
Robin Pront est d’origine belge et hollandaise.
Il s’est fait remarquer avec son premier court-métrage, Plan B, sur le milieu de la drogue à Anvers (et ses répercussions sur les personnages principaux). Le film a remporté le Prix du Meilleur Court-métrage au Festival du Film de Louvain en 2008, ainsi que le Prix du Public.
Son film suivant, Injury Time, sur le hooliganisme dans le milieu du foot, avec Matthias Schoenaerts et Jeroen Perceval, a été acclamé par la critique.
Injury Time était son film de fin d’études à la Saint-Lukas Academy à Bruxelles, en 2010. Il a été sélectionné par différents festivals nationaux et internationaux, et a remporté des prix à Bruxelles et à Gand.
Les Ardennes est son premier long métrage.
Déclaration de Robin Pront,
réalisateur et coscénariste, relevée dans le dossier de presse.
L’histoire se déroule comme un thriller qui atteint son climax dans les Ardennes (en Wallonie, la région francophone du sud de la Belgique).
Des personnages qui agissent selon des standards et des valeurs qui sont différents de ce que l’on considère comme normaux et qui vivent dans un monde où la violence est la solution, et où la drogue est constamment présente. J’ai toujours eu des affinités avec ceux qui vivent en marge de la société et qui, consciemment ou non, visent toujours l’extrême.
Malgré la noirceur du cadre, on cherche toujours à rendre les choses supportables en trouvant de l’humour dans chaque situation, même si cela semble parfois déplacé.
Je voulais explorer les zones intermédiaires entre le bien et le mal et me demander pourquoi les gens sont comme ils sont et font ce qu’ils font.
Le film est une adaptation de la pièce de théâtre de Jeroen Perceval, qui a eu énormément de succès. J’ai coécrit le scénario avec lui, ce qui le rend d’autant plus authentique car il interprète le rôle de Dave dans le film. La nervosité qui l’habite est parfaite pour faire face au personnage de Kenneth.
Dans mes courts-métrages, il y avait toujours certains éléments de chaos et la caméra bougeait beaucoup. Cette fois, j’ai voulu laisser "respirer" les personnages et les images, pour pouvoir frapper fort au troisième acte où nous suivons les protagonistes dans une forêt de pins très sombre et où l’on ressent l’isolement et la noirceur des lieux.
Jeroen Perceval. Coscénariste et comédien déclare : "Au départ, je n’avais pas prévu d’écrire un film inspiré de ma pièce Les Ardennes. C’était ma première oeuvre et je n’étais pas sûr que le public serait prêt à voir un tel drame. Mais pas mal de gens m’ont encouragé à l’adapter au cinéma jusqu’à ce que Robin Pront, qui m’avait dirigé en tant qu’acteur dans son court-métrage Plan B, me confirme qu’il aimerait le réaliser. J’ai alors développé la pièce et créé de nouveaux personnages.
L’essence même de l’histoire traite de l’entourage qu’on se crée par peur du rejet des autres. Le film parle du problème moral, là où se situent les limites de la loyauté fraternelle, du racisme, de l’incapacité à gérer l’amour avec sensibilité, et de l’addiction. Il parle de cette colère incontrôlable, de la fatalité, de cette rage qui se retourne contre soi-même et ceux qu’on aime."
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Comédiens et personnages.
Jeroen Perceval dans le rôle de Dave.
Dave est un homme introverti et mystérieux. Mais derrière cette façade macho secache un homme qui n’est pas à l’aise dans les confrontations et a grandi avec l’idée que le silence est d’or. Il est très proche de son frère aîné, Kenneth, et n’a pas envie de le décevoir.
Kevin Janssens dans le rôle de Kenneth.
Kenneth, le frère aîné de Dave, est un homme dangereux, très différent de son frère. Il est parfois très prétentieux alors que Dave est beaucoup moins centré sur lui-même. Il est impulsif et souffre d’un complexe d’infériorité. Il a accumulé beaucoup de frustrations, s’emporte très facilement et agit plus stupidement qu’il ne l’est.
Veerle Baetens dans le rôle de Sylvie.
Sylvie est une très belle femme qui manque de confiance en elle. Elle a toujours aimé les mauvais garçons, et c’est encore pire avec Kenneth, qui l’a inconsciemment entraînée sur une pente dangereuse, vers une vie de délinquance et de petits délits. Sylvie, Dave et Kenneth sont accros à la drogue et ont chacun leur façon de vivre cette accoutumance.
Jan Bijvoet dans le rôle de Stef.
Stef, le mystérieux compagnon de cellule de Kenneth, est aux commandes d’un petit business macabre, et préfère qu’on le laisse tranquille. Sa vision de la vie est très particulière et dans sa vie, il n’y a pas de place pour les femmes. Derrière son éternel sourire se cache une personne dangereuse qui n’a pas peur de la mort.
Mon opinion
Le film est une adaptation de la pièce de théâtre de Jeroen Perceval, à la fois auteur, acteur et coscénariste, ici, avec le jeune réalisateur Robin Pront.
Pour son premier long-métrage le réalisateur déploie une parfaite virtuosité malgré quelques bémols inhérents à un premier film. À vouloir trop en faire, il pourrait lasser. Il n'en est rien.
Dans des décors d'une profonde tristesse, pour finir dans le magnifique massif ardennais, le scénario et la réalisation multiplient les horreurs pour plonger dans le gore absolu. L'ensemble est désespéré et d'une profonde noirceur psychologique.
Un casting de premier ordre accroche l'attention du début à la fin.
Robin Pront a déclaré "Dans mes courts-métrages, il y avait toujours certains éléments de chaos et la caméra bougeait beaucoup. Cette fois, j’ai voulu laisser "respirer" les personnages et les images, pour pouvoir frapper fort au troisième acte où nous suivons les protagonistes dans une forêt de pins très sombre et où l’on ressent l’isolement et la noirceur des lieux." Les personnages respirent pour mieux étouffer le spectateur. La tension ne faiblit à aucun moment.
Robin Pront ne devrait pas manquer d'étonner et de séduire dans ses prochaines réalisations.