Critiques express : Money Monster et the Nice Guys

Par Fredp @FredMyscreens

En plein festival de Cannes sortent 2 des films américains les plus attendus du mois, Money Monster et the Nice Guys. Et comme les deux sont plutôt réussi, ça vaut le coup de s’y intéresser de plus près !

Jodie Foster en cinéaste est aussi éclectique que les différents rôles de sa riche carrière. Et après l’émouvant Complexe du Castor avec son pote Mel Gibson et la réalisation d’épisodes de House of Cards et Orange is the New Black, elle revient cette fois avec un thriller qui n’a pas sa langue dans sa poche. En effet, avec Money Monster, elle met en scène un présentateur d’une émission financière pris en otage par un jeune qui a tout perdu après avoir suivi ses conseils, mettant alors au grand jour les manipulations des empires financiers.

Non seulement il est question de dénoncer les médias et la finance mais en plus la réalisatrice le fait sans lourdeur, en maîtrisant parfaitement la tension d’un huis clos dont la situation se renverse dans le dernier acte grâce à un scénario astucieux et pour lequel les comédiens sont convaincants, en particulier un Jack O’Connell qui efface complètement George Clooney et Julia Roberts. Bref, un divertissement efficace, adulte et intelligent comme on aimera en voir plus souvent.

Le réalisateur du controversé Iron Man 3 revient à ses premières amours, le buddy movie de détectives qui n’ont pas leur langue dans leur poche (remember l’Arme Fatale) avec the Nice Guys. Pour l’occasion il plonge avec délice dans l’atmosphère des 70′s et entame son film en donnant le ton et le thème avec une voiture conduite à toute vitesse par une porno star qui passe à travers une maison et est retrouvée par un gamin. Complètement iconoclaste, le film gardera cet espritavec cette enquête délirante dans le milieu du porno sur fond de revendication écologiques. Mais cela est complètement anecdotique.

En effet, comme souvent pour le scénariste-réalisateur Shane Black, l’important pour lui est la relation entre les personnages, le duo improbable qu’ils forment et les situations rocambolesques dans lesquelles ils s’embourbent. Avec une réalisation maîtrisée qui fait la part belle aux séquences de fêtes dans les villas ou salons auto des 70′s, Russell Crowe et Ryan Gosling s’amusent comme des petits fous avec leurs personnages de détectives. Le premier est évidemment le gros dur qui n’hésite pas à se salir les mains, le second, le père raté à l’arnaque facile. Ils forment alors un duo du tonnerre que l’on suit avec plaisir et un humour qui s’autorise presque tout avec un esprit sale gosse tellement rare maintenant au cinéma ! On espère même les revoir bientôt et surtout, on aimerait bien revoir Gosling dans plus de comédies à l’avenir, ça lui va tellement bien !