En 1994, Daniel Jackson, jeune égyptologue de génie, résout enfin l'énigme du gigantesque anneau de pierre et d'acier découvert en 1928 sur le site de la grande pyramide de Gizeh. Un nouveau monde s'ouvre alors...
Stargate: La Porte des Etoiles – 1 Février 1995 – Réalisé par Roland Emmerich
Le cinéma est un art qui permet bien des choses ! Rire, frémir, pleurer, s'enivrer ... mais pour moi, l'une des plus belles facettes de cette industrie, c'est qu'elle a le pouvoir de nous faire voyager là ou on ne peut à l'heure actuelle se déplacer. Tourné vers les étoiles, l'immensité s'étend devant nous et derrière ça se cache une autre vie, d'autres mondes et seul une porte nous en sépare. C'est ainsi que le 1er Février 1995 que le cinéaste Emmerich nous emmène avec lui au delà des étoiles, dans le film « Stargate » !!!
Le docteur Daniel Jackson est un professeur en archéologie compétent et d'une grande intelligence, toutefois sa dernière théorie sur les pyramides d’Égypte ne fait pas l'unanimité auprès de ses collègues chercheurs. Elles seraient bien plus vieilles qu'on ne le pense, bien antérieur aux égyptiens, mais comme il est dans l'incapacité de mettre un nom sur les constructeurs de ses œuvres majestueuses, les confrères qui l'écoutent se moquent et le laisse seul dans l'immense salle de conférence de l’hôtel. Au pied du mur, a la rue, il ne peut refuser la proposition de Catherine Langford, qui lui propose de venir faire la traduction d'un vieux texte égyptien et par la même occasion de valider ses thèses, ce qui l'intrigue fortement. Une fois dans la base de Greek Mountain, Daniel Jackson rencontre ses collègues ainsi que le texte qu'il doit traduire. Une formalité pour lui qui trouve très vite ce qu'il en est ! Ce sont les sept symboles d'un système de coordonnées. Les militaires pour qui il travaille lui dévoilent alors la « Porte des Étoiles » ! Et sous les yeux ébahis de l'assistance, un vortex se créé grâce a cet appareil. Un nouveau monde plein de surprises s'ouvre devant eux ou l’appui d'homme d'expérience comme le colonel O'neil sera précieuse …
« Stargate : La Porte des Etoiles » est un film que j'affectionne, car c'est très certainement l'un des films les plus réussis de Roland Emmerich, mais aussi parce qu'il a permis à son film de grandir et de s'enrichir, grâce à la création de la série « Stargate SG-1 » et de ses nombreux spin-off. Et même si plus de vingt ans ont passé, le film vieillit formidablement bien, surtout si vous pouvez le voir dans son format remastérisé comme moi cette fois ci !
Le scénario est écrit par Roland Emmerich et Dean Devlin. Il signe avec ce film leurs troisième collaborations. Tous les deux développent leur histoire sur un postulat simple « Et si les grandes civilisations avaient été influencées par des extra-terrestres ? », une idée originale que l'on nomme aussi la « Théorie des anciens astronautes » !
De cela, ils en tirent un film d'aventure/action/sf ou la sf est l'atout n°1 ! Celle qui est du genre à faire décoller une intrigue vers des cieux plus surprenants ! Et c'est à la mythologie égyptienne que l'on doit cela. elle permet d'en tirer bien des éléments, comme la planète d'arrivée qui rappelle l'égypte (Réplique de la grande pyramide de Gizeh), l'antagoniste principal (Ra), ses sbires (Les gardes avec casques) et le vaisseau, ce qui apporte un plus indéniable, ainsi qu'une vraei surprise dans l'histoire. Car si bien rythmée soit elle, avec ses ruptures de tons et de genres assumées, elle à besoin de ça pour exister et se démarquer ! On doit saluer pour ça l'excellent travail de Patrick Tatopoulos qui à su crée des décors égyptiens/extraterrestres pharaoniques, ainsi que les fameux casques mécaniques d'Anubis ou d'Horus ou encore les objets de Ra et tout cela avec énormément de soins et de détails qui rendent absolument bien à l'écran, tout comme la sublime composition de David Arnold qui signe une b.o prenante, épique et majestueuses !
Et à cela vient aussi s'ajouter une composante émotionnelle, que le réalisateur développe au travers des personnages de O'Neil et de Jackson ! Deux personnages opposés en apparence, mais qui ont bien plus en commun que ce qu'ils veulent bien l'admettre. Leur rencontre est glaciale et les premiers pas ensemble sont légèrement chaotiques, mais malgré ça, ils vont faire ressortir de l'autre le meilleur, l'humanité chez O'neil et la confiance en soi ainsi qu'un nouveau foyer chez Jackson. Et ce qu'ils n'osaient espérer, arriva, ils reprennent goût à la vie à des milliers de kilometres de la terre.
Malgré toutes ses qualités, « Stargate : La Porte des Etoiles » à quelques défauts qui gâchent un peu l'ensemble. La narration souffre d'un léger déséquilibre au début, Emmerich a expédié la présentation et la mise en situation de son intrigue au profit du spectacle. Daniel Jackson par exemple trouve et résout les problèmes du programme en quinze jours, la ou d'autres n'y sont pas arrivés en deux ans, c'est bien, mais quand même c'est un poil exagéré ! Car on se demande pourquoi ils ne l'ont pas appelé avant. De ce fait, on peut ne pas comprendre tout les tenants et aboutissants de l'intrigue, mais cela devait aller avec le souhait d'Emmerich vu qu'il pensait a en faire une trilogie. Ensuite il y a ce choix étrange, mais courageux de faire en sorte que le peuple d'Abydos ne parle pas la langue des gens venus de la terre. Dans un sens cela renforce l'idée que la vie s'est développée ailleurs, avec son propre langage et ses propres mœurs, mais cela donne aussi des scènes caricaturales entre les protagonistes quand ils essayent de communiquer ! Enfin certaines scènes ne sonnent pas très justes de part leurs manques de moyens, la base sur terre semble très petite, la pyramide c'est le même problèmes et les vêtements des militaires ressemble plus a des costumes de carnaval, qu'a des vrais vêtement de soldats américain !
Le casting est quant à lui super solide ! On trouve dans le rôle du colonel Jack O'neil, l'excellent Richar …. Erreur désolé ! Je disais l'impeccable Kurt Russell qui pèse de tout son poids dans ce rôle physique et intense. Il campe un militaire solide, droit et torturé plus vrai que nature ou son habituel composition d'homme taciturne sied à merveille au personnage, surtout quand il verse dans l'humour à la fin. Dans le rôle du docteur Daniel Jackson, on trouve le sérieux, mais néanmoins talentueux James Spader. Un acteur au jeu subtil, délicat, qui fait en sorte de donner beaucoup de sensibilité a son personnage, tel que son changement à la fin ne nous choque pas.
Cela ne vieillit pas ! Et c'est pour ça que j'apprécie ce petit tour dans la porte des étoiles.
"Poster by Kilian Eng"