Genre : horreur
Année : 2007
Durée : 1h30
L'histoire : Depuis que son père est décédé, victime d'une morsure de serpent, Les Daniels a une terrible phobie des reptiles. Son frère Duff est, au contraire, passionné par ces animaux et conserve, dans une jarre, un Unteka, une espèce extrêmement rare et terriblement dangereuse. Lorsque la jarre se brise accidentellement, la taille du reptile triple en quelques minutes. Bientôt, la panique se répand dans toute la ville : le serpent, devenu monstrueux, dévore toute forme vivante sur son passage.
La critique :
Les serpents au cinéma ou un autre pan du cinéma d'horreur, dans la mouvance et la continuité des Dents de la Mer (Steven Spielberg, 1974), Piranhas (Joe Dante, 1978) et Le Crocodile de la mort (Tobe Hooper, 1977). En matière de serpents et autres reptiles incongrus, rares sont les films mémorables et/ou de qualité. A ce jour, seul le pourtant très médiocre Anaconda le prédateur (Lluis Losa, 1997) reste le film le plus notable et populaire. Le long-métrage va même connaître plusieurs suites et de nombreux succédanés : Des serpents dans l'avion (David R. Ellis, 2006), Snake Island (Wayne Crawford, 2002), Boa vs. Python (David Flores, 2004), Mega Python Vs. Gatoroid (Mary Lambert, 2010), ou encore Komodo vs. Cobra (Jim Wynorsky, 2005), pour ne citer que ces exemples.
Vient également s'ajouter Mega Snake, réalisé par Tibor Takacs en 2007. Avec Mega Snake, le cinéaste tient à se démarquer de ses tristes modèles, la plupart du temps estampillés Asylum ou Nu Image. Ou le grand retour de ces créatures préhistoriques affamées ou de ces monstres géants aux incroyables rotondités. A la seule différence que Tibor Takacs n'a pas vraiment pour ambition de réaliser un nanar ubuesque, avec son lot d'actrices dépoitraillées et de bodybuilders musculeux.
Ensuite, Tibor Takacs souhaite réalister un long-métrage avec des effets spéciaux et visuels (en CGI) de qualité, tout du moins, relativement corrects. La carrière cinématographique du cinéaste débute vers la fin des années 1970. Mais c'est en 1987 qu'il se fait remarquer avec The Gate.
Il confirme son statut d'artisan de la série B avec Lectures Diaboliques (1989). Puis, le cinéaste se confine peu à peu dans la confidentialité avant de revenir vers l'horreur animalière avec le bien-nommé Rats (2003). Depuis, Tibor Takacs tourne essentiellement des téléfilms d'épouvante impécuniers, dont Mega Snake fait partie. A moindre d'être totalement réfractaire ou phobique aux serpents (ophiophobie), Mega Snake ne devrait pas tellement vous émousser ni vous faire sursauter.
La distribution de ce téléfilm réunit Michael Shanks, Siri Baruc, John T. Woods, Matthew Atherton, Nick Harvey et Ben Cardinal. Attention, SPOILERS ! Depuis que son père est décédé, victime d'une morsure de serpent, Les Daniels a une terrible phobie des reptiles.
Son frère Duff est, au contraire, passionné par ces animaux et conserve, dans une jarre, un Unteka, une espèce extrêmement rare et terriblement dangereuse. Lorsque la jarre se brise accidentellement, la taille du reptile triple en quelques minutes. Bientôt, la panique se répand dans toute la ville : le serpent, devenu monstrueux, dévore toute forme vivante sur son passage. Vous l'avez donc compris. Mega Snake ne brille pas vraiment par la qualité de son scénario.
Le film débute de façon assez classique via un retour rapide vers le passé. Le père de Les Daniels meurt d'une morsure infligée par un serpent local et exotique. Devenu adulte, Les Daniels conserve de ce trauma des cicatrices indélébiles et se sent responsable de la mort de son paternel (je renvoie au synopsis).
Hélas, son benêt de frère achète un serpent extrêmement nocif et rarissime. La suite ? Evidemment, le reptile s'échappe, dévore tout sur son passage et grossit de façon exponentielle. Faute d'idées et de scénario, Tibor Takacs confère à son crotale venimeux une aura tribale, ancestrale et comminatoire. Dans un lointain passé, le "Unteka" a décimé plusieurs populations d'indigènes.
L'animal rampant a donc tout intérêt à ne pas s'esbigner de sa jarre. Malheureusement, le reptile s'escarpe, assaille des gallinacés, puis attaque la mère de Les et de Duff, avant de décimer la ville toute entière. Certes, contrairement aux productions actuelles, on sent un petit effort au niveau des effets visuels. Le serpent de service est plutôt crédible, à condition de ne pas être trop exigeant non plus.
Le long-métrage contient aussi quelques séquences humoristiques, mais rien de très excitant non plus. A l'image des principaux personnages de l'histoire, un peu trop caricaturaux pour convaincre sur la durée. Il faudra donc se contenter d'un héros lambda, une sorte de vulgaire quidam toujours en proie à ses phobies archaïques, d'un frère idiot, d'une policière qui ne sert strictement à rien et d'un autre flic aux méthodes partiales voire expéditives. En dehors de cela, pas grand-chose à signaler.
D'ailleurs, on ne relève aucune séquence un tant soit peu mémorable. Tibor Takacs se contente de signer une pellicule de facture classique, un brin paresseuse et laborieuse. Même le final, se déroulant dans une fête foraine, n'est guère éloquent. Pourtant, malgré ses nombreux défauts et son manque total de surprise, Mega Snake se révèle plutôt amusant à regarder.
Un nanar quoi... Ni plus ni moins. A réserver toutefois aux fans invétérés du genre, et encore...
Côte : Nanar