X-Men Apocalypse, une fin du monde avec un méchant en carton

Par Sebd59 @1_oeil

X-Men Apocalypse

Sorti le 18 mai 2016

2h24

Action / Fantastique / Science-Fiction

De Bryan Singer Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence...

Distribué par

Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d'années et désillusionné par le monde qu'il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l'humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l'humanité d'une destruction totale.

Si il y a une chose que Deadpool avait dis et dont il avait raison, c'est "on ne comprend plus rien à la chronologie".

Troisième volet de cette seconde saga des personnages X-Men, et comme ils le disent eux-mêmes dans le film, le troisième est toujours le moins bon.

Tout comme le précédent opus, on démarre assez rapidement et l'on se retrouve devant un bon spectacle jusqu'au générique de début, et après cela, encore une fois, le spectateur aura droit à une bonne douche froide.

Contrairement à l'univers des Avengers où les films des différentes sagas sont parfaitement reliés entre eux, en ce qui concerne la saga des X-men, c'est la saga la plus bordélique de l'univers des super héros car chaque saga fait sa petite cuisine de son côté et ne s'occupe aucunement de ce qui se passe chez les autres. Un énorme problème de communication entre les différentes sagas qui fait que c'est toujours la même critique qui va revenir, celle qu'il n'y a ni queue ni tête dans cet univers et qu'il n'y a aucune cohérence dans l'histoire entre les différents films. Et même dans les films d'une même saga, il y a souvent des incohérences et des prises de raccourcis grossiers.

Mais le petit plus qu'il y a avec ce nouvel épisode, c'est la faiblesse du scénario en comparaison avec les autres films.

Incohérence et tout ce que l'on veut, mais il faut se rendre compte que sur 2h30 de film, la dernière demie-heure est géniale, les 10 première minutes aussi et après ce n'est plus que 1h50 de vide où il n'y a que de la mise en place avec des événements les plus prévisibles les uns que les autres. Et cela sans oublier les 8 minutes de générique de fin pour une dernière scène qui ne parlera à personne qui n'est pas dans l'univers des X-men depuis longtemps.

Concernant cette scène, la fiole de sang qui est récupérée fait référence au projet X23 qui est un clone de Wolverine au féminin. Et c'est ce qu'à avancé Bryan Singer pour l'avenir du personnage vu que Hugh Jackman va ranger ses griffes au vestiaire après un dernier Wolverine.

Concernant le grand méchant Apocalypse, si il est un faux dieu, c'est également un méchant en super carton. Après les premiers visuels, les studios avaient rassurés en lançant que le personnage serait grandiose et en fait, c'est un gros fainéant avec une grande gueule. Il n'y a qu'à la fin qu'il décide de réellement montré du mordant, le reste du temps, il ne fait que parler avec une voix synthétique énervante. Alors que le personnage est censé être hyper puissant et être un géant, ici cela ne sera jamais le cas. Sans compter sur le costume et le maquillage ridicule décrédibilisent encore plus ce personnage.

Et pour combler le vide, on ajoute des personnages ou l'on en fait apparaître d'autres. Content de voir que le personnage de Jubilee soit présent, d'autant plus que l'actrice ressemble beaucoup au personnage, mais le personnage disparaît rapidement. Le passage de Wolverine, pour faire rejouer une énième fois son évasion (et encore une fois différemment des fois précédentes) semble avoir été ajouté juste pour combler un trou du scénario. Alex Summers revient pour amener son frère Scott, et après rien ou presque. A l'origine le personnage d'Alex et le père de Scott et non son frère. D'autres personnages parfois inédits apparaissent ça et là du film, et pour pas grand-chose au final.

Et c'est en voyant toutes ces rustines que l'on se rappel que le film est réalisé par Bryan Singer. Avec sa filmographie, on se rend rapidement compte que ce réalisateur a très rapidement abandonné l'idée de faire de bon scénario complet, pour se reposer uniquement sur les effets spéciaux. Et comme à son habitude au bout d'un certains temps, Bryan Singer se repose sur ses habitudes et préfère laisser les effets spéciaux prendre le pas sur le scénario et sur la réalisation qui devient aussi bourrin que celle de Michael Bay.

Y'a t'il quelque chose à dire du casting ? Pas vraiment de changements avec les précédents opus sauf pour le personnage de Jean Grey. Je n'étais pas vraiment ravis de voir Sophie Turner endosser le rôle et je n'ai pas été déçu... dans le sens où j'avais raison de m'inquiéter. Je la trouvait déjà nunuche et complètement nul et inexpressive dans Game Of Thrones, mais je me disais que c'était juste son personnage. Mais dans ce film, elle est tout aussi mauvaise, une grosse erreur de casting.

Vous vouliez une claque avec X-Men Apocalypse, vous aurez plutôt un doigt d'honneur. Le troisième est toujours le moins bon, petit tacle de la part de la production à X-Men l'affrontement final, alors qu'ils se sont taclés eux-mêmes car ce troisième film est le plus faible de cette trilogie. Scénario assez vide malgré un bon démarrage et une dernière demi-heure à la hauteur. Malheureusement, il y a beaucoup trop de remplissage pas réellement utile, en plus d'un méchant en carton qui est ridicule par son costume, son maquillage et le fait que le mutant le plus puissant ne fait presque que parler tout le long. Et malgré les tentatives de rassurer de la part de la production, Apocalypse reste un personnage ridicule et qui n'a pas changé depuis les photos prises lors du tournage. Bryan Singer fait ce qu'il fait depuis longtemps, laisser tomber l'écriture d'un bon scénario, laisser tomber la réalisation inventive pour ne se reposer que sur du grandiose à grand renfort d'effets spéciaux et en prenant des raccourcis grossiers et en laissant tomber la cohérence scénaristique que ce soit dans son film ou dans l'univers des différents films X-men.