« J’y crois pas les gars, on est au Brésil ! »
Sonia souhaite présenter Franck à son père, Jean-Pierre directeur d’un hôtel écologique au Brésil. Toute la bande s’y retrouve ainsi pour y passer des vacances de rêve. Un matin, les garçons partent en excursion dans la forêt amazonienne. Jean-Pierre leur confie sa mère acariâtre Yolande. Le lendemain, ils ont tous disparu… On a juste retrouvé la petite caméra avec laquelle ils étaient partis. Sonia et son père vont regarder cette vidéo pour retrouver leur trace…
« Tant que je suis avec vous il ne peut rien vous arriver ! »
Avec son air de ne pas y toucher, à la fois juvénile et sage, Philippe Lacheau est pourtant déjà un vieux routier de la comédie (à seulement 35 ans !). Repéré dès le début des années 2000 par Michael Youn, à la grande époque du « Morning live », il commence par faire ses armes dès 2002 à la télévision sur feu la chaine Fun TV. Remarqué pour son humour décalé et pour ses sketches, il se fait rapidement embauché par Canal + et accède véritablement à la notoriété dès 2005, année à partir de laquelle il obtient sa séquence humoristique quotidienne (« La bande à fifi ») dans l’émission « Le grand journal ». Poursuivant par la suite ses aventures télévisuelles (chez Laurent Ruquier notamment) et théâtrales (il co-écrit le spectacle de Stéphane Rousseau), Philippe Lacheau rêve néanmoins de cinéma. Après un premier projet personnel avorté, il commence à faire quelques apparitions sur grand écran dès le début de la décennie 2010 (« Paris à tous prix » dans lequel il retrouve Reem Kherici, sa complice de « La bande à fifi »). Mais c’est avec « Babysitting », comédie qu’il coécrit, coréalise (avec Nicolas Benamou) et interprète, qu’il signe l’un des succès surprise du box-office de l’année 2014, attirant pas moins de 2,3 millions de spectateurs de les salles. Fort de ce succès, une suite est rapidement envisagée et « Babysitting 2 » sort dans les salles en décembre 2015. Philippa Lacheau retrouvant une nouvelle fois ses trois mêmes casquettes de coscénariste, coréalisateur et interprète principal.
« Excuse nous d’avoir voulu te changer les idées ! »
Avec « Babysitting », Philippe Lacheau surfait sur la vague des grands succès populaires des comédies américaines de ces dernières années. Des comédies potaches et franchement déjantées, basées le plus souvent sur un concept simple : une fête qui dégénère au point d’échapper à tout contrôle et de perdre l’un ou les membres de l’aventure en cours de route. Les intervenants, comme les spectateurs, devant reconstituer après coup le puzzle de l’histoire à partir des images filmées en GoPro par l’un des protagonistes. Les références à « Very bad trip » et autres « Projet X » étaient à peine voilées. Mais en y ajoutant une touche d’humour un peu franchouillard et avec un casting au diapason, force est de constater que la comédie fonctionnait très bien. Pour ce deuxième opus, Philippe Lacheau et Nicolas Benamou s’appuient globalement sur la même recette qui avait assurer le succès du premier film : mêmes acteurs, même principe de disparition des héros qui laisseront derrière eux une caméra permettant de reconstituer le fil de leurs aventures, même « caution » d’une valeur sûre de la comédie en second plan (Gérard Jugnot laissant ici sa place à son confrère du Splendid Christian Clavier). Seules petites différences, l’indomptable gamin dont le héros se voyait confier la garde malgré lui laisse ici la place à une turbulente (et hilarante!) grand-mère. Pour le reste, les superbes décors brésiliens (plages, cocotiers, forêts) assurent une bonne dose d’exotisme et permettent à Philippe Lacheau et à ses complices d’introduire des éléments de références à la télé réalité (type Koh-Lanta) pour pimenter leur récit. Un récit dans lequel, une nouvelle fois, aventures et comédie font un merveilleux ménage. Volontiers potache sans jamais être réellement méchant, le film assure le show et enchaine les gags tambour battant, réservant même quelques grands et hilarants moments de bravoure (la morsure d’araignée, le saut en parachute, réalisé sans doublage). Malgré l’énormité (assumée) de certaines situations, le film se révèle très drôle d’un bout à l’autre, sans baisse de régime. Il faut dire que les comédiens s’en donnent vraiment à cœur joie (mention spéciale à Valériane de Villeneuve, Tarek Boudali et Vincent Desagnat). Pour une fois, la suite est au moins aussi réussie (sinon plus) que le premier volet. Ne reste plus qu’à espérer une troisième aventure !
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