[Critique] American Hero (2016)

American Hero

Réalisé par : Nick Love


Avec :
Stephen Dorff, Eddie Griffin et Luis Da Silva Jr.


Sortie :
 8 juin 2016


Durée: 
1h26min


Budget: 
990 000 dollars


Distributeur :
Chrysalis Films


3D:
Oui
Non

Synopsis :

Melvin est super-héros malgré lui. La trentaine bien entamée, il habite encore chez sa mère et ne vit que pour la fête, les femmes et la drogue. Jusqu’au jour où il réalise que la seule façon pour lui de revoir son fils, que la justice lui interdit d’approcher, c’est d’accepter son destin, et d’exploiter ses super pouvoirs pour lutter contre le crime.

3/5

Notre avis:

American Hero présente Melvin, la trentaine, un homme extraordinaire qui ne vit que pour les femmes et la drogue. Encore chez sa mère, c’est sous un angle plus qu’intime que le réalisateur Nick Love (The Football Factory, The Sweeney…), présente ce héros. Situé à la Nouvelle-Orléans, dans un quartier dévasté par l’ouragan Katrina, Melvin qui est interprété par l’acteur Stephen Dorff (Somewhere, Public Enemies, Leatherface…) est un personnage qui n’accepte pas sa condition et qui après plusieurs crimes, se voit interdit d’approcher son fils par la justice.

American Hero est présenté sous la forme d’un documentaire intimiste où l’on suit un homme aux allures tout à fait normale mais qui est en réalité plus « extravaguant » qu’il n’y parait. Melvin possède un don qui fait de lui un super-héros, mais celui-ci est aussi très doué pour tout foirer dans sa vie, et n’avoir aucun but précis malgré sa trentaine. Vivant des fêtes et de la drogue, le personnage se présente comme un homme ne s’assumant pas et étant à la recherche de soi-même. La justice va le lui rendre, et c’est après plusieurs erreurs de parcours qu’il va se voir refuser d’approcher son fils. Le film met alors dans le plus profond de l’intime, une histoire épaisse et brute d’un homme voulant se racheter. Vouloir faire face aux crimes grâce avec des super-pouvoirs on a déjà vu, mais cette manière de raconter cette histoire par une mise en scène plus proche de la réalité accentue un certain intérêt pour ce film. Même si le film ne nous transporte pas assez pour se démarquer des autres, cette touche intime nous emmène dans une histoire très proche de la réalité avec une légère touche de science-fiction qui ne vient pas détériorer la narration pour nous donner un bête demi-blockbuster.

American Hero

Dans American Hero le rachat de soi-même et des erreurs est mise en avant avec un personnage sentimental au niveau de son enfant mais qui est blasé par la vie. Malgré ses facultés spéciales, il ne passe pas par-dessus les lois et ne déroge pas à la règle quand il faut faire des travaux d’intérêts généraux. On voit l’évolution de Melvin à travers une période crucial de sa vie ou celui-ci se rend (enfin) compte qu’il doit changer et que cela passe avant tout par sa communauté qu’il peut aider grâce à ses dons. Tout au long de cette histoire, il est accompagné de son meilleur ami Lucille dont le rôle est interprété par Eddie Griffin (Armageddon, Scary Movie 3…) qui va l’aider dans sa voie. Conflits amicaux se mettent également en place pour pousser le scénario un peu plus loin, malheureusement on se lasse un peu vite et on a tendance à décrocher de temps en temps. Le rythme d’American Hero n’est pas assez constant et quand l’action est au rendez-vous, tout est si rapide qu’on n’a vraiment pas l’impression d’être rentré complètement dedans. Avec un personnage aussi stéréotypé et déjà vu que Melvin, on s’attend de A à Z à ce qu’il va se passer et l’effet d’une certaine surprise qui aurait pu y avoir n’est jamais donné.

American Hero est un film brute et intimiste d’un homme qui se rachète avec une dose minimale de science-fiction. Regardable mais dispensable !

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