Beaucoup d’auteurs débutants pensent qu’il suffit de bien écrire, et/ou d’avoir des idées géniales, pour fairer carrière. C’est hélas très loin d’être le cas. Les auteur(e)s qui « réussissent » passent à vrai dire presque autant de temps à promouvoir leurs textes qu’à les écrire.
Comment « vendre sa plume » sans se compromettre, artistiquement parlant? Tout simplement en se posant les bonnes questions… 😉
Illustration: thewritersloop
Une légende urbaine voudrait que la promotion des auteurs soit le seul boulot de leur agent. Faux et archi faux, chers lecteurs. Tout d’abord, il fait le convaincre, ce fameux agent, de représenter votre plume, en début de carrière. Et une fois que vous aurez signé avec, ne croyez pas pouvoir vous délester sur lui/elle du « sale boulot » (= démarches concernant vos textes et promotion de votre petite personne). 😉
Primo votre agent représente plusieurs dizaines d’autres auteurs et ne peut en conséquence vous consacrer qu’une infime partie de ses journées de travail. Deuxio, et c’est l’objet de cet article, ce n’est pas tant votre texte en tant que tel que votre rencontre avec un producteur (ou éditeur) qui va le convaincre de signer.
Il y a deux façons d’aborder une carrière d’écriture. Vous pouvez vous cantonner à écrire « ce qui se vend », mais les tendances tournent et d’autres auteurs, plus bankables, seront déjà sur le coup. Ou alors, vous pouvez concevoir votre carrière sur la durée et essayer de sortir du lot en trouvant ce que les anglo-saxons appellent votre « voix ».
Les bons auteurs, ceux qui travaillent sur la durée, ont un style reconnaissable, même s’ils s’adaptent au marché. C’est justement pour ce ton, ce domaine d’expertise sur tel ou tels genre(s), telle ou telles thématique(s), que les producteurs/éditeurs viennent les chercher.
Savoir se vendre, en tant qu’auteur(e), ne signifie pas pactiser avec le diable mais tout simplement être conscient(e) de ses atouts, et savoir les mettre en avant lorsqu’on démarche. Je vous propose un petit test: êtes-vous capables de répondre aux questions ci-dessous?
- Comment définiriez-vous votre style en tant qu’auteur(e)?
- Dans quel(s) genre(s) vous sentez-vous à l’aise?
- Quels sont vos thèmes de prédilection?
- Qu’est-ce qui vous motive à aborder tel ou tel sujet?
- Quels sont vos points forts en tant qu’auteur(e)? La structure? La caractérisation? L’écriture de dialogues?
- Quels auteurs vous ont-ils influencé(e)?
- Quelles fictions ciné et/ou TV ont déclenché chez vous un déclic?
- Pourquoi êtes-vous devenu(e) auteur(e)?
- En quoi votre style est-il unique?
- Quels sont vos points faibles techniquement parlant?
- Comment comptez-vous les améliorer?
- Quel est votre meilleur texte à ce jour? Pourquoi?
- Quels sont vos plans de carrière à court terme?
- Quels sont vos objectifs à moyen et plus long terme?
Si vous bloquez sur certains de ces points, votre interlocuteur (producteur/éditeur) prendra ce flottement au mieux pour un manque d’assurance, et au pire, pour un manque de motivation. Dans un cas comme dans l’autre, il sera déçu… et embauchera un (e)autre auteur(e) plus dynamique. A méditer, en rédigeant votre autobiographie créative par exemple… 🙂
Quelques outils pour définir votre « voix » :
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