Le Pigeon (1958) de Mario Monicelli

Après la période du néo-réalisme d'après-guerre suit aussitôt la période toute aussi riche de la comédie à l'italienne dont "Le Pigeon" est l'une des meilleure réussite. Ce film est aussi une première à plus égards. En effet le réalisateur Mario Monicelli tourne ainsi pour la première fois avec Vittorio Gassman, ce denrier qui revenait tout juste d'un passage hollywoodien qui s'est terminé avec "Guerre et Paix" (1958) de King Vidor et qui retrouvera le réalisateur encore à 8 reprises ! Au casting nous trouvons également des fidèles comme Renato Salvatori alors en pleine ascension, surtout le géant Marcello Mastroianni avec qui Monicelli venait de tourner "Le médecin et le sorcier" (1957). Chez les femmes les actrices deviendont des stars peu de temps après, il s'agit de Carla Gravina et la sublime Claudia Cardinale. Ajoutons l'acteur Toto, star comique de son époque qui joua son propre personnage dans plusieurs films signés Mario Monicelli...

Le Pigeon (1958) de Mario MonicelliLe Pigeon (1958) de Mario MonicelliNote : Pigeon (1958) Mario MonicelliPigeon (1958) Mario MonicelliPigeon (1958) Mario MonicelliPigeon (1958) Mario Monicelli

Lors de ce film le réalisateur a déjà plus de 20 ans de carrière mais c'est avec cette comédie qu'il entre définitivement au Panthéon des grands réalisateurs italiens. Le titre original "I soliti ignoti" signifie "Les inconnus habituels", référence au gros plan de la fin du film que un article de journal : "Les inconnus habituels entrent par effraction dans un appartement et volent de la pasta e ceci" ! Adapté d'une nouvelle (1949) de Italo Calvino ce film est une comédie à l'italienne typique, une comédie qui n'occulte pas pour autant les problèmes sociaux, avec toujours un fond critique mais dans un ton plus léger que la première phase du néo-réalisme des années 40. On suit donc un pauvre bougre qui s'impose en chef de bande d'un petit groupe de malfrat qui sont autant de pieds nickelés qui se lancent dans un cambriolage qui ne va pas s'avérer de tout repos. Quiproquos, malentendus, maladresses, disputes... etc... Tout y est servi par un scénario aux petits oignons, fluide comme une bonne partition même si on s'étonne à quelques instants d'un manque de conséquence peu logique (la verrière qui casse sans que personne réagisse ?!). Les acteurs s'en donnent à coeur joie dans cette aventure à la conclusion qui nous rappelle que le travail est sans doute pas si mal. Le film connaitra deux suites plus confidentielles, "Hold-up à la milanaise" (1959) de Nanni Loy et "Le Pigeon 20 ans après" (1985) de Amanzio Todoni. Le film connaitra également deux remakes, "Crackers" (1984) de Louis Malle et "Welcome to collinwood" (2002) de Anthony et Joe Russo. "Le Pigeon" reste un must précurseur dans ce qui est devenu un sous-genre, les braqueurs bras cassés !

Critiques De Films

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