Vendredi 27 mai au ciné Toboggan, avant-première 3000 nuits en présence de la réalisatrice

Dans le cadre du Festival Palestine en vue, Le Ciné Toboggan propose, vendredi 27 mai à 20h30, en avant première la projection du film 3000 nuits, en présence de la réalisatrice Maï Masri.

La séance sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice Maï Masri  et des membres d’ERAAP (Echanges Rhône-Alpes Auvergne Palestine).

Découvrez toute la programmation sur le site du festival erapinfo.free.fr/spip.php?article276.
Toutes les informations pratiques sur www.letoboggan.com

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3000 Nuits de Mai Masri
Avec Maisa Abd Elhadi, Raida Adon, Karim Saleh 
Palestine, France, Jordanie, Liban, Émirats, Qatar/2016/1h43

Date de sortie : 4 janvier 2017

Festival de Toronto 2015 / BFI London 2015 / Prix du Jury Festival de Los Angeles 2015

Synopsis
Aya, une jeune institutrice palestinienne récemment mariée est arrêtée et incarcérée dans une prison israélienne de haute sécurité où elle donne naissance à un garçon. Luttant pour survivre et élever son nouveau-né derrière les barreaux, elle est tiraillée entre son instinct de mère et les décisions difficiles qu’elle doit prendre. Elle trouve dans sa relation avec les autres prisonnières, palestiniennes et israéliennes, l’espace et le temps nécessaires pour réfléchir, s’assumer et devenir une jeune femme.

« Inspiré de l’histoire vraie d’une jeune mère palestinienne qui a donné naissance à son enfant dans une prison israélienne, 3000 Nuits est une histoire sur la résistance, la lutte pour la dignité mais surtout sur les moyens d’évasion créés lorsque les espaces de liberté n’existent plus. Il s’inscrit dans un genre — Le film prison — qui a rarement traité de l’expérience des femmes,  sans parler des femmes palestiniennes. »  Mediapart.fr

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Mai Masri est réalisatrice et productrice palestinienne, née en Jordanie, d’un père palestinien et d’une mère américaine. Elle suit des études de cinéma à l’Université de San Francisco (USA), avant de retrouver, en 1981, le Liban, pays de son enfance pour se consacrer à la réalisation de documentaires ont, « Chroniques de Beirut » réalisé pendant la guerre civil au Liban ou « les enfants de Chatila » qui donne la parole à des enfants palestiniens du camp de réfugiés de Chatila à Beyrouth .

Ses films sont diffusés internationalement et ont reçu plus de 60 prix, dont le prix Luchino Visconti en Italie, en 2003, le Asia Pacific Screen Award en 2007 et le prix Mipdoc Trailblazer à Cannes en 2011.Elle a fondé la société de production Nour Productions en 1995 avec son mari, le réalisateur Jean Chamoun.

Dans ses films, elles donnent surtout la parole aux femmes et aux enfants. Les prisons et la détention sont des thèmes très présents dans ses documentaires. 3000 nuits, est son premier long métrage de fiction.

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« 3000 nuits, incroyable film, un peu palestinien, un peu libanais, surtout empreint d’humanité. Film – proche du documentaire par sa proximité avec les faits – qui prend place entre les murs d’une prison israélienne. Film qui ne montre qu’une facette du conflit israélo-palestinien, et place ces femmes au cœur du propos. Elles sont d’origines différentes, de professions, d’âges divers, elles ne parlent pas la même langue, mais vivent et ressentent ensemble. Elles sont toutes mamans de cet enfant qui naît en prison ; elles ont toutes leurs codes et astuces qui leur permet de s’émanciper de la rigidité de la prison, le temps d’un instant ; elles connaissent le chantage, l’individualité, la trahison, pour entendre cette voix au bout du téléphone, pour effleurer cette main de l’autre côté des grilles. Mais elles connaissent également la générosité. Malgré leurs différences, parfois leur haine, elles vont d’unir dans un formidable élan de solidarité, prouvant que ensemble, on peut faire changer les choses, changer le monde. La force du groupe, de la solidarité. Un beau film, fort, dont on ressort grandit. Un film qui nous rappelle que de l’autre côté de la mer le soleil éclaire mais ne réchauffe pas toujours… » Camille Cuisnier  pour Journal Cinéphile Lyonnais