WARCRAFT: LE COMMENCEMENT (Critique)

WARCRAFT: LE COMMENCEMENT (Critique)WARCRAFT: LE COMMENCEMENT (Critique)SYNOPSIS: Le pacifique royaume d'Azeroth est au bord de la guerre alors que sa civilisation doit faire face à une redoutable race d'envahisseurs: des guerriers Orcs fuyant leur monde moribond pour en coloniser un autre. Alors qu'un portail s'ouvre pour connecter les deux mondes, une armée fait face à la destruction et l'autre à l'extinction. De côtés opposés, deux héros vont s'affronter et décider du sort de leur famille, de leur peuple et de leur patrie.

Une plaine aride, la caméra tourne autour de deux combattants un humain en armure et une créature massive aux crocs proéminents armé d'une marteau avec lequel il ne tarde pas a écraser son adversaire alors que le narrateur nous apprend qu'il va nous raconter les origines du conflit qui oppose les deux races. Le film nous amène alors sur Draenor le monde des Orcs rendu inhabitable par une mystérieuse catastrophe écologique. Le sorcier Gul'dan adepte d'une magie maléfique appelée le Fell ouvre un portail vers Azeroth le monde des humains par lequel le chef de guerre Blackhand ( Clancy Brown) mène un groupe de guerriers, leur but étant de faire un maximum de prisonniers humains dont les énergies vitales alimenteront un portail encore plus grand pour permettre le passage de l'intégralité de la Horde. A la nouvelle de cette incursion Sir Anduin Lothar ( Travis Fimmel) alerte le roi Llan ( Dominic Cooper) qui tente en vain d'unir les 7 royaumes d'Azteroth. Il revient au guerrier Lothar et au magicien Medivh d'arrêter l'invasion... Après que Sam Raimi ( Spider-man) ait planché sur le projet c'est Duncan Jones ( Source code, Moon) qui se retrouve a la tète de cette adaptation du phénomène au 5 millions de joueurs. Si beaucoup de références échapperont aux néophytes, l'univers de Warcraft qui reprend tous les stéréotypes de la fantasy classique avec ses preux chevaliers, ses nains, orcs et magiciens, reste accessible. Le design façon " Renaissance augmentée " avec ces châteaux baroques et ses armures de condottiere et la palette très colorée du film signé Gavin Bocquet (la prélogie Star Wars ) pourra sembler kitsch a certains mais elle apparait en harmonie avec l'esprit de l'entreprise.

WARCRAFT: LE COMMENCEMENT (Critique)

Au milieu des batailles et des créatures somme toute assez classiques Duncan Jones (qui co-signe le scénario) tente d'insuffler de la nuance en nous faisant partager tout aussi bien le point des Orcs que des humains leur apportant plus de profondeur. Ainsi un des protagoniste Durotan ( Toby Kebbell) jeune chef de clan qui commence a douter du bien fondé de leur cause et à s'interroger sur les motivations de Gul'dan et alors que sa compagne va donner naissance a leur fils, est un des personnages les plus aboutis du film. Son arche narrative est aussi la plus surprenante. On saluera le travail d' ILM dans la gestion de la performance capture qui permet de retranscrire les émotions des acteurs de manière crédible malgré le physique monstrueux des créatures et rend leurs échanges réalistes. Finalement c'est du côté humain qu'on trouve les personnages les plus fades. Si Travis Fimmel de la série Vikings a assez de charisme pour animer son héros, les autres acteurs en manquent cruellement à commencer par Dominic Cooper, peu crédible en noble roi. Ben Foster ne démérite pas en magicien reclus mais le personnage n'est pas assez développé pour que ces choix d'interprétation soient payants. Pour jeter une passerelle entre les deux peuples Jones introduit un personnage Ditto Garona ( Paula Patton) esclave mi-humaine mi-orc tiraillée entre les deux camps. Mais là encore son personnage n'est pas assez défini et la manière dont elle succombe au charme de Lothar (et son maquillage trop télévisuel) la prive d'épaisseur. Un des plus grands défauts du film, malgré de vraies surprises, est son incapacité à donner à ces archétypes imaginaires familiers assez de temps d'écran pour leur permettre d'émerger comme des caractères distinctifs.

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Certes l'aspect entièrement numérique des environnements et des personnages ainsi la nature répétitive des affrontements humains-orcs (les autres races des 7 royaumes ne faisant que de la figuration) peut finir par lasser mais Jones attaque son film avec une sincérité rafraîchissante dénuée de tout cynisme. Secondé par la légende du montage Paul Hirsh ( Star Wars, Mission Impossible) il donne à son film un rythme fougueux de films d'aventures à l'ancienne et offre quelques plans épiques comme celui de Lothar montant un griffon effectuant une descente en piquet au milieu du champ de bataille. Warcraft, incursion de Duncan Jones dans l'heroic-fantasy est une noble tentative qui n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions mais reste un film d'aventures épique avec quelques rebondissements inattendus qui rejoint d'autres films imparfaits mais attachants comme Willow et Ladyhawke.

WARCRAFT: LE COMMENCEMENT (Critique)

Titre Original: WARCRAFT

Réalisé par: Duncan Jones

Genre: Fantastique, Action, Aventure

Sortie le: 25 mai 2016

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