Showgirls restauré au cinéma le 14 septembre

SHOWGIRLS

Le film de Paul Verhoeven de retour au cinéma

en version restaurée le 14 septembre 2016

Après avoir réalisé Basic Instinct et consacré Sharon Stone au rang de star internationale, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven se lance avec Showgirls dans une critique ultra-violente du showbiz, du star-system et de la société américaine. Incompris lors de sa sortie en salles en 1995, le film a connu un succès colossal en DVD jusqu'à devenir aujourd'hui un film culte, soutenu par un noyau dur de fans qui le défendent envers et contre tout. Désormais restauré par Pathé, dans le cadre de son vaste plan de restauration, Showgirls ressort au cinéma le 14 septembre 2016 pour renaître une deuxième fois.

Drame érotique qui connut un échec cuisant au box-office, Showgirls, le film le plus décrié de la filmographie provocatrice, subversive et érotique de Paul Verhoeven, a hérité d'une réputation culte grâce à ses fervents défenseurs. Générant plus de 100 millions de dollars lors de sa sortie en DVD, le film est devenu un best-seller de la MGM, comptant parmi ses adorateurs, des cinéastes comme Quentin Tarantino, Jim Jarmush ou Jacques Rivette qui vit en Showgirls « l'un des plus grands films américains de ces dernières années ».

Commandé par la MGM sur la foi du duo constitué par Paul Verhoeven et son scénariste Joe Eszterhas suite au succès de Basic Instinct, le film, qui initialement aurait dû être une sorte de comédie musicale à Las Vegas, est en réalité un pamphlet du rêve américain. Le cinéaste y pose un regard à la fois caustique, critique, audacieux et violent, jetant son héroïne, venue à Las Vegas pour lancer sa carrière de danseuse, dans une jungle impitoyable.

L'actrice Elisabeth Berkley, connue pour son rôle récurrent dans la série Sauvés par le gong, porte avec brio le film sur ses épaules mais sa carrière et sa réputation ont fortement souffert de l'image de bimbo naïve qui lui fut attribuée à tort. Car contrairement aux apparences, Nomi n'est pas une potiche naïve en mal de reconnaissance mais une battante intelligente, violente et froide qui joue les ingénues stupides pour mieux révéler son tempérament de tigresse, aussi vicieux et cinglé que le monde qui l'entoure.

Dans ce conte de fée en toc, la ville de Las Vegas tient une place centrale. Verhoeven la filme comme un paradis artificiel au décor de carton-pâte. Il en fait ainsi un temple de la vulgarité, vicieux avec ses spectacles pervers et ses marchandises humaines grotesques.

Derrière le strass et les néons kitsch éblouissants de la ville, Showgirls dresse en réalité une réflexion sociologique, politique, voire même philosophique, masquant une Amérique vulgaire, ordinaire et obscène. Par ses images crues et ses scènes violentes, Showgirls se regarde comme un film engagé et Verhoeven semble être finalement un cinéaste politique qui passe à l'affront sans fioriture, à travers ce film direct, simple et féroce. Avec du recul, l'œuvre la plus discutée du réalisateur est considérée comme la quintessence thématique de sa période américaine. Du pur Verhoeven au cinéma le 14 septembre 2016.

Le film a été restauré en 4K à partir du négatif original. La restauration image a été effectuée par le laboratoire Technicolor et la restauration son par le laboratoire L.E. Diapason, sous le contrôle de Paul Verhoeven et de Pathé.

Showgirls : Photo 

SHOWGIRLS

Réalisé par Paul Verhoeven (1996), scénario de Joe Eszterhas

Avec Elizabeth Berkley, Kyle MacLachlan, Robert Davi, Gina Gershon

Synopsis :

Sans famille, sans amis et sans argent, Nomi Malone débarque à Las Vegas pour réaliser son rêve : devenir danseuse. A peine arrivée, elle se fait voler sa valise par l'homme qui l'a prise en stop. Perdue dans la ville, Nomi doit son salut à Molly Abrams, costumière au «Cheetah», un cabaret réputé de la ville. Molly lui trouve un job de stripteaseuse dans une boîte où elle fait elle-même quelques extras. Cristal Connors, la vedette du «Cheetah», très attirée par Nomi, la fait engager dans son show où elle gravit rapidement les échelons. Dans les coulisses impitoyables de Vegas, Nomi devient très vite une rivale gênante.