Après Les Amants passagers (paraît-il raté), Pedro Almodovar nous livre son nouveau film Julieta narrant la vie de Julieta de la vingtaine à la quarantaine sous forme d'un long flash-back comme les affectionne notre réalisateur. Si ce film est bien en deçà de ses précédents longs comme le troublant La Piel que habito ou encore Les Etreintes brisées, il est pourtant remarquable par sa gamme de couleurs oscillant entre le rouge passion et le froid et apaisant bleu. On peut toutefois dénoter que la période "movida" est bien loin, car oui - je peux le dire - j'aime quand Pedro filme les femmes au bord de la crise de nerfs. Même si içi il nous sert un beau portrait de femme rongée par la culpabilité à la fois de son mari mort et de sa fille disparue ; la mayonnaise ne prend pas vraiment. Seule la musique du générique est prenante et encore.
En deux mots, un peu déçue par ce film mou du genou. Dommage, Pedro est capable de bien mieux.