[CRITIQUE] Warcraft – Le Commencement (2016)

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Réalisé par : Duncan Jones


Avec :
Travis Fimmel, Toby Kebbell, Paula Patton


Sortie :
25 mai 2016


Durée:
2h04min


Distributeur :
Universal Pictures International France


3D: OUI

Synopsis :

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Le pacifique royaume d’Azeroth est au bord de la guerre alors que sa civilisation doit faire face à une redoutable race d’envahisseurs: des guerriers Orcs fuyant leur monde moribond pour en coloniser un autre. Alors qu’un portail s’ouvre pour connecter les deux mondes, une armée fait face à la destruction et l’autre à l’extinction. De côtés opposés, deux héros vont s’affronter et décider du sort de leur famille, de leur peuple et de leur patrie.

2.5/5

Warcraft, la célèbre série de jeux vidéos s’offre un passage sur grand écran des plus attendus. Si la célèbre franchise a su percer dans le domaine du jeu vidéo, au cinéma c’est autre chose et Blizzard la société mère s’essaye au long métrage après quelques cinématiques très réussies. Connu pour son univers très complet et référence de l’héroïque fantasy, Warcraft a su conquérir des millions de fans dans le monde entier, en faire une adaptation cinématographique est ainsi un défis de taille, relevé par Duncan Jones (Source Code, Moon) et son jeune casting; Travis Fimmel (Vikings), Paula Patton (Mission impossible : Protocole Fantôme), Ben Foster (X-Men : L’Affrontement final,  Du sang et des larmes…) Dominic Cooper (Captain America,  History Boys…) ou encore Ruth Negga (Loving, Marvel : Les Agents du SHIELD…) viennent ainsi tirer le film vers le haut.

A l’instar des films de Comic Book, Warcraft doit respecter sa fan base avant tout mais doit aussi être accrocheur pour le grand public. Là figure la plus grande difficulté, mais aussi l’une des grandes faiblesse du film. Si l’univers nous est donné sans introduction, on comprend assez rapidement les grands points de celui-ci, vu la simplicité de l’histoire et des enjeux. Où est le problème me diriez vous ? C’est simple, si l’univers capté par le spectateur lambda reste assez simpliste et peu exploité, pour le fan il s’agrandi comprenant toutes les références qui lui sont balancées. De même, pour un fan déjà initié, voir son passe-temps sur grand écran est un immense plaisir, contre un spectateur lambda qui voit ici un énième film fantastique. Ainsi le film respecte totalement sa fan base quitte à trop leur rendre hommage; notamment sur la dualité Hommes – Orcs  qui comme dans le jeu nous permet de prendre parti pour les deux clans. Une identification partielle qui ne parlera qu’aux fans ou au public facile.

Malgré ce fan service bien camouflé, cet énième film d’héroïque fantasy, Warcraft Le Commencement peine à plaire mais propose tout de même un divertissement plutôt bien généreux. Si les enjeux sont pour le moins décevants, les batailles et autres scènes d’action sont assez satisfaisantes dans un style très cinématique, comme les célèbres vidéos des jeux vidéos éponymes. C’est pour certains l’une des grandes déceptions du film, ce style graphique très « raté » pourtant cohérent à l’univers; petit conseil évitez la 3D.

Sous une musique très intéressante signée Ramin Djawadi (Game of thrones), Orcs et humains s’affrontent dans des combats gores et violents nourrissant notre soif de sang et têtes brisées. Des scènes de combat qui ne décollent jamais laissant malheureusement l’épique de côté. L’univers nous captive nous garde dans le film mais l’ennui nous prend rapidement, nous laissant sur un enchaînement d’intrigues assez légères saupoudré de gore et d’action. Gore qui plait, mais des personnages et intrigues qui déçoivent comme le cliffhanger qui fait faux bond ou encore les enjeux incompris. En plus des batailles et autres scènes glorieuses on retiendra les costumes et décors parfois très intéressants dans cet univers médiéval-fantastique.

Malgré ce fan service bien camouflé, cet énième film d’héroïque fantasy, Warcraft Le Commencement,  peine à plaire mais propose tout de même un divertissement plutôt bien généreux.