Réalisé par : Frédéric Beigbeder
Avec : Gaspard Proust, Audrey Fleurot, Jonathan Lambert, Anamaria Vartolomei, Camille Rowe et Olivier Broche
Sortie : 15 juin 2016
Durée: 1h30min
Budget: /
Distributeur : Légende Distribution
Synopsis :
L’ancien concepteur-rédacteur Octave Parango de « 99 francs » s’est reconverti dans le « model scouting » à Moscou. Cet hédoniste cynique mène une vie très agréable dans les bras de jeunes mannequins russes et les jets privés de ses amis oligarques… jusqu’au jour où il est contacté par L’Idéal, la première entreprise de cosmétiques au monde, secouée par un gigantesque scandale médiatique.
Notre antihéros aura sept jours pour trouver une nouvelle égérie en sillonnant les confins de la Russie post-communiste, sous les ordres de Valentine Winfeld, une directrice visuelle sèche et autoritaire.
Entre les réunions de crise à Paris, les castings à Moscou, une élection de Miss en Sibérie, une fête chez un milliardaire poutinien et une quête des « new faces » aux quatre coins de l’ex-URSS, le fêtard paresseux et la workaholic frigide vont apprendre à se supporter et peut-être même à se sauver.
2,5/5
Frédéric Beigbeder entame avec l’Idéal une suite indirecte au 99 Francs de Jan Kounen et réalise ainsi son deuxième film après L’Amour dure trois ans. Ici c’est Gaspard Proust que vous avez justement pu voir dans le premier film de Frédéric Beigbeder au côté de Thierry Ardisson dans l’émission Salut les Terriens ! sur Canal +.
Le ton noir et comique du 99 Francs de Kounen est repris avec une certaine efficacité mais n’apporte rien de plus au scénario vide de l’Idéal qui ne se contente que du principal avec des incohérences tout le long. Frédéric Beigbeder s’appuie sur un monde de la mode qu’il connaît bien – il est le directeur de la rédaction du magazine Lui – et nous le stigmatise de façon à ce qu’on le voit d’une manière assez macho et sexiste n’apportant évidemment en rien un regard inédit qui aurait donné un souffle différent et plus appréciable au film. On s’engouffre dès les premières minutes dans un film trop lourd où l’on suit Gaspard Proust dans le rôle d’un scout (il doit rechercher les nouvelles têtes des égéries) faisaint son taff sans aller plus loin dans un rôle pas si indifférent de son personnage dans « L’amour dure trois ans ». L’élément déclencheur du film n’est pas vraiment inédit mais introduit le personnage de Jonathan Lambert dans une certaine puissance.
Bien que le scénario n’apporte pose problème, on ne peut pas en dire autant sur la mise en scène, la direction d’acteurs et surtout la photographie (merci Gilles Porte, directeur de la photographie de l’Idéal et du film « Dans les forêts de Sibérie » qui sort bientôt). Très bon Jonathan Lambert comme dit précédemment qui séduit dans son rôle de Madame Wang par sa puissance et son sérieux mais surtout chapeau à Audrey Fleurot, qui réellement enceinte dans le film surprend et ose des scènes qu’on n’aurait pas pu imaginer. On ne se ment pas de dire que la fin du film est plus réussie que son début. Même si tout se déroule trop vite, on plonge dans une ambiance plus posée, réaliste et émouvante d’une situation devenue compliqué. Grand point positif du film, cette scène d’une géante fête, ou les jeux de lumières prennent le contrôle de l’histoire passant le tout dans un espèce de Projet X ou le complètement WTF règne à l’exception malheureusement d’un manque de licorne.
Scénario très faible et incohérences importantes, l’Idéal ne séduit pas comme 99 Francs mais ses acteurs et sa photographie en valent la peine.