The big short - Le casse du siècle

The big short - Le casse du sièclePlutôt un pantacourt
  • Avant la crise des subprimes en 2008, quelques visionnaires ont vu la crise arrivée et ont montés des outils financiers afin de tirer profit d’une crise qui était donc prévisible.
  • Rien que faire le pitch de cette manière montre qu’il ne s’agit pas d’un film anti capitaliste… bien au contraire, c’est de l’immoralité pure. Pas question de lanceurs d’alerte, juste le portrait de quelques malins profitant des failles du système pour s’en mettre plein les fouilles. Déjà, çà m’a dérangé. Théo Ribeton dans Les Inrock écrit : « Le film, au contraire, s'engouffre aveuglément dans une héroïsation mal fagotée de ses personnages, érigés en Cassandre par un scénario qui voit étrangement en eux des révoltés du capitalisme, alors qu'ils n'ont pas du tout quitté la grande kermesse du profit. »
  • Ensuite ce film se veut pédago, et à ce titre il remplit correctement sa mission. Même si la méthode du réalisateur de comédie US pour public adulte décérébré est très monocorde et binaire. A chaque explication, le même processus est utilisé, drôle la première fois mais rapidement usant : une scène de fiction dialogué PUIS un personnage face caméra assurant une explication approfondie PUIS un personnage utilisant une parabole hors système bancaire pour nous expliquer le mécanisme une nouvelle fois face caméra. Didactique jusqu’à épuisement, on est loin de la sobriété et de la profondeur fictionnel d’un « Margin call ». On comprenait moins les mécanismes, mais c’était du cinéma. Ces métaphores comme d’autres digressions nous font malgré tout souvent sourire. Ensuite, « The Big Short » ressemble à un gigantesque clip, dynamique mais avec des insertions multiples qui laissent pantois : une coupe longitudinale de testicule, un clip de rap,… On retrouve le côté insupportable de « Le loup de Wall Street ».
  • Par contre, on est tenu durant deux heures par le rythme, le côté faux docu fiction, des explications claires et sa dose de folie assumée.
  • Sur ce sujet, si on est passionné de cinéma, préférez « Mrrgin call » ; si vous êtes adeptes de contenu et d’humanité, préférez « Cleveland contre Wall Street ».
  • Sorti en 2015
  • Ma note: 9/20