Après deux volets signés J.J. Abrams, la saga Star Trek s'articule maintenant autour d'une nouvelle vision, celle de l'homme qui redoré le blason de Fast and Furious, Justin Lin. Une vision qu'il va forcément partager avec ses deux scénaristes, Doug Jung ( Confidence) et surtout Simon Pegg, l'interprète du personnage de Scotty, déjà à l'oeuvre sur la Cornetto Trilogie, ou Paul. Ce dernier est un fan absolu de l'univers créé par Gene Roddenberry, et lors des divers interviews qu'il a déjà pu faire, l'acteur promet un film certes impressionnant, mais aussi plus riche, plus dense qu'un simple actionner de base, comme le laissait penser l'horrible première bande-annonce sortie en décembre dernier :
Accueilli froidement par les fans, ce trailer est resté malgré tout un moment le seul à se mettre sous la dent, sans que l'équipe du film n'essaye (ou du moins sans conviction) de rassurer par des déclarations ou autres. Mais depuis le début du mois de mai, la promo a repris du poil de la bête ! Outre des photos du film qui ne révèle rien de neuf, Paramount frappe fort avec une seconde bande-annonce, plus réussie et toujours plus impressionnante (mais pas forcément exaltante), dévoilant un petit bout d'intrigue où l'équipage de l'Enterprise, en mission de 5 ans au confins de l'univers, semble séparé suite à une attaque d'envergure :
A partir de là, des langues se délient. Enfin, c'est surtout le bavard Simon Pegg qui une fois de plus continue de vendre le film. Et concrètement, il y parvient bien le bougre. Ainsi, durant une interview faite pour Collider, le pote d'Ethan Hunt dans Mission : Impossible raconte que certains aspects du scénario lui ont donné du fil à retordre. Par exemple, Star Trek : Sans Limites propose une histoire totalement originale, contrairement au Star Trek de 2009, qui rebootait la franchise, ou Star Trek Into Darkness, qui lui s'appuyait vaguement sur le film La colère de Khan. Ici, il fallait trouver de bonnes idées, dans un processus de " fabrication " intense :
L'une des choses qui fait qu'il est très difficile d'écrire un film en pré-production c'est qu'ils veulent construire ou modéliser chaque idée que vous avez, alors que ce pourrait ne pas être une bonne idée. Parfois, vous n'avez pas le temps de dire " Attendez une minute, ce n'est pas une bonne idée. Ne construisez pas cela ! ". Donc, toutes les idées que nous avions avaient intérêt à être bonnes !
Pegg est donc conscient, et c'est une bonne chose, que tout risque de ne pas être parfait à cause de ce critères assez compliqué. Cependant, il est appréciable de noter qu'il s'est acharné à mettre du cœur à son récit (enfin, c'est ce qu'il dit), puisque pour lui, il est inutile de faire tout péter dans tous les sens si les personnages concernés ne sont pas bichonnés. Comme on en voit beaucoup trop ces dernières années...
Je pense donc qu'il faut trouver un moyen de faire ce cinéma spectaculaire tout en sachant que les explosions ne signifient que dalle si vous ne vous souciez pas de savoir qui est impliqué dans les explosions. Vous pouvez voir les feux d'artifice les plus incroyables sur un écran de cinéma, mais si vous ne vous souciez pas fondamentalement des gens qui sont en danger, ils ne vont pas être très impressionnants. Vous pouvez voir cela maintes et maintes fois, ces jours-ci...
On ne lui dira jamais assez merci pour cette déclaration... Quoi qu'il en soit, le sérieux avec lequel il a appréhendé ce Star Trek : Sans Limites rassure plus que toutes les images dévoilées jusque-là. Maintenant, on est en droit de se demander si son côté fan-boy ne risque pas de le desservir d'une quelconque façon, comme J.J. Abrams pour son Star Wars VII : Le Réveil de la Force. Mais Pegg semble parfaitement lucide sur ce point, en sachant reconnaître les différences de ces deux univers, même si certains points sont étranges :
Ce qui est intéressant quand on regarde la version d'origine de Star Trek, c'est de voir que cela parle d'un jeune fermier idéaliste qui va se battre dans l'espace. Il y a des similarités entre les deux franchises. Ce n'est un secret pour personne que J.J. Abrams a toujours été davantage un fan de Star Wars. Vous savez, Star Wars est de la science imaginaire, et Star Trek est de la science-fiction, et ce sont deux choses différentes. Les gens confondent souvent Star Wars et Star Trek alors ce sont ne sont pas les mêmes choses du tout. Je pense que ce que nous devons rappeler sur Star Trek c'est que c'est enraciné quelque part dans notre réalité, notre univers et l'histoire de l'humanité. Star Wars se passe il a très longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine. C'est ce qui a fait que Star Wars soit plus axé sur la science fantastique est qu'il y a beaucoup d'effets spéciaux et de combats. Star Trek n'a jamais pu vraiment se permettre cela, ce qui explique pourquoi il a fallu se concentrer sur d'autres aspects de la production. Mais nous pouvons faire les deux maintenant.
Pour le coup du fermier qui va combattre dans l'espace, nous ne sommes pas spécialiste en la matière, mais on ne souvient pas de Kirk comme un fermier idéaliste. Mais bon, impossible de juger sans connaître le fond du sujet... Ne reste donc plus qu'à attendre la sortie pour se faire un avis final, et pour patienter jusqu'au 24 août 2016, Paramount use toujours plus de munitions, cette fois sous forme de posters et autres affiches alléchantes, au style plutôt sympathique. Star Trek : Sans Limites sera donc réalisé par Justin Lin, et on y retrouvera Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Simon Pegg, Idris Elba, Sofia Boutella, Karl Urban, Anton Yelchin ou encore John Cho au casting.