Avec Anaïs Demoustier, Golshifteh Farahani, Muriel Robin
Avis : Les Malheurs de Sophie, c’était pour moi cette bande-dessinée qui traînait dans ma chambre d’enfant et que je lisais et relisais, traumatisé par le sort que Sophie réservait à sa poupée (mention spéciale à l’énucléation). C’est donc avec curiosité que je découvrais l’adaptation par Christophe Honoré, cinéaste capable du meilleur (Les Chansons d’amour), comme du pire (Dans paris).
Autant le dire tout de suite, cet opus-là est plutôt à ranger dans la deuxième catégorie. Le choix d’un rendu vintage (format 4/3, éclairage quasi naturel, typographie grossière du générique), rappelle l’esthétique contestable des séries françaises des années 70. Le choix n’est pas très heureux et donne d’emblée un ton suranné au film, pour ne pas dire daté. La réalisation pantouflarde voir négligée n’aide pas à insuffler une quelconque modernité à l’adaptation. Les tentatives d’originalité (animaux en animation, aparté face caméra du domestique), sont tout aussi maladroite. Même la musique d’habitude inspirée d’Alex Beaupain est terriblement empruntée et semble venir d’un autre âge.
Mais le principal problème de ces Malheurs-là est un mal récurrent du cinéma français, la difficulté à trouver un bon casting d’enfants. Et ici, il est bien moins bon que bon, c’est une catastrophe.
Regarder ces chérubins s’efforcer péniblement de réciter un texte dont ils ne comprennent pas un piètre mot devient vite une torture insoutenable, une épreuve aussi pénible qu’assister au spectacle de ton neveu à la kermesse de son école. Impossible dans ces conditions pour le film de trouver le moindre rythme, malgré les efforts louables de Anaïs Demoustier et de Muriel Robin, toutes deux impeccables. Mais cela reste largement insuffisant.
Synopsis : Depuis son château, la petite Sophie ne peut résister à la tentation de l’interdit et ce qu’elle aime par dessus tout, c’est faire des bêtises avec son cousin Paul. Lorsque ses parents décident de rejoindre l’Amérique, Sophie est enchantée. Un an plus tard, elle est de retour en France avec son horrible belle-mère, Madame Fichini. Mais Sophie va pouvoir compter sur l’aide de ses deux amies, les petites filles modèles, et de leur mère, Madame de Fleurville pour se sauver des griffes de cette femme.